C’est une vidéo qui a fait le tour du monde : une jeune femme iranienne s’est dévêtue en pleine rue pour protester contre ce voile que l’on impose aux femmes en Iran.
Iran : "Elle savait ce qui allait se passer"
Son nom est Ahou Daryaei. "Cela veut dire « biche de la mer », explique Mona Jafarian, Franco-iranienne, cofondatrice de l'association Femme Azadi. Auteure de “Je suis iranienne” (Éditions de l’Observatoire). Elle étudiait la littérature française au sein d’une grande université de Téhéran. Elle était dans l’université quand elle a été prise à partie par les Bassidji, les forces de répression du régime."
"Ils l’ont violentée, lui déchirant une partie de ses vêtements. En signe de protestation, elle a enlevé le reste de sa tenue et a marché à l’extérieur de l’université malgré les risques. Elle savait exactement ce qui allait se passer. Ils vont intervenir pour l’arrêter, mais elle sera tellement violemment battue à ce moment là que les témoignages disent qu’elle saignait énormément au niveau de la tête. Là-bas, des enfants se tiennent debout face aux mollahs. Ici, des politiques courbent l'échine pour ne surtout pas froisser leur électorat."
Arrestation d'une femme sans voile et dévêtue en Iran : "Le tweet de @sandrousseau m’a mis en colère. Je préfère qu’elle ne parle pas. Elle n'a pas le courage de désigner clairement contre quoi luttent les iraniens : l’islamisme" lance @JafarianMona https://t.co/d4MCciAiyW pic.twitter.com/UmRguGdlkK
— Sud Radio (@SudRadio) November 4, 2024
Le combat contre le régime islamique
"Elle sera ensuite emmenée par les agents du régime, raconte Mona Jafarian, cofondatrice de l'association Femme Azadi. La république islamique a donné comme seule explication qu’elle avait été internée en psychiatrie. C’est une manière de dire qu’elle était folle. Il faut savoir que l’État a des centres de redressement psychiatrique car pour eux, une femme qui ne porte pas le hijab souffre de la maladie du dévoilement. Ici, nous avons des féministes de salon."
"Cette jeune femme ne supportait plus qu’on lui impose un diktat vestimentaire. En sous-vêtements en pleine rue, elle savait qu’elle risquait sa vie. C’est un signe de résistance comme de désespoir". "Cela remet en lumière le combat du peuple iranien qui n’a cessé de combattre le régime islamique. Ce ne sont pas que les femmes, les hommes se battent à leur côté contre ce régime qu’on estime occupant dans notre pays."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"