Il y aura donc six candidats en lice pour l'élection présidentielle iranienne du 19 mai. Des concurrents parmi lesquels ne figure pas Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien président, qui briguait un retour au pouvoir après l'épisode Hassan Rohani, le président sortant.
Sa candidature a en effet été rejetée par le Conseil des Gardiens de la Constitution, qui ont suivi la position du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait conseillé à Ahmadinejad de ne pas se présenter pour éviter une "polarisation" de la vie politique.
"Dès lors que le guide suprême lui a demandé de ne pas se présenter, il lui devenait impossible d'être approuvé par le Conseil des Gardiens", explique Clément Therme, chercheur à l'International Institute for Strategic Studies.
Ce n'est d'ailleurs pas la seule candidature à avoir été rejetée, puisque le Conseil des Gardiens a disqualifié 1630 autres candidats potentiels, dont 137 femmes. Parmi les six candidats qualifiés, on retrouve trois conservateurs et trois modérés.
Pour beaucoup d'Iraniens, le bilan du président conservateur sortant, Hassan Rohani, apparaît mitigé, notamment sur les plans économique et social, avec un taux de chômage qui dépasse les 12 % et une croissance en berne.