Au lendemain des déclarations de Donald Trump, qui avait brandi "la menace des ambitions nucléaires" des Iraniens après s'être entretenu avec son homologue israélien Benjamin Netanyahu, Téhéran a vivement réagi.
Par la voix de son porte-parole des Affaires étrangères Bahram Ghasemi, l'Iran a ainsi déclaré que l'Etat hébreu constituait "la plus grande menace pour la paix et la sécurité dans la région et le monde". Répondant directement au nouveau pensionnaire de la Maison blanche, il a ajouté que "ces allégations injustes" étaient "répétées par le régime sioniste" qui selon lui "ne respecte aucune loi internationale" car il "possède des centaines de têtes nucléaires". Allusion au fait qu'Israël demeure officieusement le seul État du Proche-Orient à posséder l'arme atomique, bien que ses installations nucléaires n'aient jamais été contrôlées en raison des choix controversés du pays, qui n'a jamais ratifié le traité de non-prolifération.
M. Ghasemi a également tenu à rappeler que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait confirmé en mai dernier le respect iranien des termes de l'accord nucléaire. Un accord que Donald Trump n'a de cesse de dénoncer depuis son arrivée au pouvoir. Signé par les Iraniens et le groupe 5+1 (composé des États-Unis, de la France, du Royaume-uni, de la Chine, de la Russie et de l'Allemagne), celui-ci conditionne le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée progressive des sanctions infligées jusqu'alors à Téhéran.