Emmanuel Macron s’est posé en Israël. Entre solidarité de la France et appel à une solution à deux états, que faut-il attendre de cette visite du chef de l’état en plein conflit avec le Hamas ?
Israël : "une véritable shoah" le 7 octobre
"Je suis venu avec une délégation avant-hier, et nous avons passé une journée hier sur les lieux des drames afin de juger par nous-mêmes de la catastrophe vécue par le pays et exprimer notre solidarité, explique Gil Taïeb, vice -président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France). C’est un voyage totalement hors de celui du Président. Nous sommes très attentifs à ce qui va être déclaré."
"Nous exprimons non pas la voix de la communauté juive, mais de toute personne humaine qui se doit de voir et de comprendre ce qui a été fait ici le 7 octobre." Emmanuel Macron a-t-il trop tardé à se rendre en Israël ? "Il y a eu la présidente de l’Assemblée Nationale, la ministre des affaires étrangères. Ce qui m’inquiète, en réalité, c’est le message exprimé. Aujourd’hui, nous qui avons vécu l’horreur. C’est une véritable Shoah de 1400 morts, un massacre d’innocents. Nous avons été marqués à jamais."
.@GilTaieb (@Le_CRIF) "Macron à Tel-Aviv : les morts ne sont pas encore enterrés, il y a encore des otages. Macron ne peut pas demander à Israël un cessez-le-feu, c'est trop tôt. On doit mener la guerre contre le Hamas" #GrandMatinhttps://t.co/F1qKP9NdTH pic.twitter.com/OnEPFidLfo
— Sud Radio (@SudRadio) October 24, 2023
"Il y a un temps pour les bonnes intentions"
"On sait qu’il veut la paix dans la région, mais l’enfer est pavé de bonnes intentions, estime Gil Taïeb, vice -président du CRIF . Il y a un temps pour les bonnes intentions. Celui qui n’a pas vu l’enfer peut continuer de rêver. Tant que la population n’a pas identifié ses morts, qu’il y a 200 otages, la population ne peut pas écouter un discours qui n’a mené à rien. Il faut des initiatives nouvelles, pas simplement une déclaration demandant à Israël un cessez-le-feu et la création d’un état palestinien."
"Pour le moment, les morts ne sont pas enterrés ce n’est pas le moment. Nous sommes devant une guerre contre l’intégrisme, le Hamas, un mouvement criminel. Comme Daesh, comme au Bataclan, il faut éradiquer ces criminels pour que cette tumeur arrête de se développer et enflamme le monde. La France doit se tenir aux côtés d’Israël dans son combat légitime."
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