L’affrontement était prévisible, il a bel et bien eu lieu. Entre une administration catalane qui avait promis d’organiser coûte que coûte son référendum d’indépendance et des autorités espagnoles qui avaient dépêché depuis Madrid de nombreux effectifs de forces de l’ordre pour empêcher la tenue de ce scrutin déclaré illégal par la justice, la tension est aujourd’hui maximale. En cause, les nombreuses scènes de violences qui ont entaché le scrutin, notamment aux abords et à l’intérieur des bureaux de vote.
"Une très bonne réaction des gens"
Partisane de l’indépendance, Marisa déplore les débordements mais se félicite de la réaction pacifique des électeurs. "On pense que la réaction des personnes a été très importante et on considère qu’on a réussi. On ne sait pas ce qu’il va se passer demain, la semaine prochaine ou le mois prochain, mais on est très contents d’avoir vu une très bonne réaction des gens", assure-t-elle au micro de Sud Radio.
Lila, 23 ans, est arrivée à 7h à son bureau de vote. Après avoir voté, elle reste pour le défendre en cas d'intervention policière pic.twitter.com/nOE74YMCCp
— Aurélie Chamerois (@AurelieCham) 1 octobre 2017
"Ils m’ont arraché l’urne des mains"
De son côté, Marta a toujours du mal à accepter d’avoir assisté à de telles scènes dans son pays en 2017. "Cela fait deux jours que je suis enfermée dans ce collège électoral pour défendre le bureau de vote. Cela fait dix ans que je travaille pour l'indépendance de mon pays, j'ai participé à toutes les consultations indépendantistes qu'il y a eu jusqu'ici, et j'ai défendu l’urne avec mes mains, mais ils me l'ont arrachée des mains. Je n'aurais jamais cru que l'Espagne ferait cela, je n'aurais jamais cru que l'Espagne se comporterait ainsi pour un vote", a-t-elle déploré, en larmes.
Propos recueillis par Aurélie Chamerois.