Après Rome, Budapest. Alors que la capitale hongroise avait fait le pari d’un projet plus modeste et authentique pour rivaliser avec les deux mastodontes Paris et Los Angeles, Budapest a officiellement retiré sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques de 2024, qui succéderont à ceux de Tokyo en 2020. Depuis des mois, la municipalité rencontre une grosse opposition de la part de sa population, rejetant cette candidature. Une pétition pour organiser un référendum avait notamment recueilli récemment plus de 265 000 de signatures.
Faute d’union, Budapest jette l’éponge
"Puisque l'union nécessaire à Budapest a été perdue, la candidature a perdu toutes ses chances", a fait savoir le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban dans un communiqué. "C'est pourquoi le gouvernement de Hongrie propose de retirer la candidature de Budapest à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024", a poursuivi le gouvernement alors que le maire de Budapest, Istvan Tarlos, avait déjà vendu la mèche par mégarde quelques minutes avant, annonçant que "Budapest [allait] officiellement demander au conseil municipal de retirer la candidature hongroise, en accord avec le gouvernement".
Momentum, le mouvement qui a fait plier Viktor Orban
Initiée par un mouvement de jeunes opposants, Momentum, la campagne anti-JO a rapidement dénoncé le coût du projet (pourtant modeste en comparaison avec ceux de Paris et Los Angeles) et les risques de corruptions engendrés par l’organisation d’un tel événement. Alors que le mouvement a rapidement pris dans l’opinion publique, les autorités hongroises ont dû céder malgré le soutien de Viktor Orban.
(Avec AFP)