Ces derniers mois, les relations entre la Turquie et l’Union européenne s’étaient largement détériorées. Entre les actions militaires turques contre les Kurdes en Turquie, en Syrie ou en Irak et la dérive autoritaire du président Erdogan depuis la tentative de putsch raté en juillet 2016, les sujets de friction ne manquaient pas. Des frictions qui ont atteint un niveau inquiétant en début d’année, lorsque plusieurs meetings politiques pro-Erdogan ont été annulés dans certains pays de l’Union, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.
Mathias Depardon au cœur de la rencontre Macron - Erdogan
Si la tension est quelque peu retombée depuis, la situation reste problématique aujourd’hui. C’est pourquoi les diplomates européens redoublent d’efforts pour tenter de renouer avec leurs homologues turcs sur certains dossiers. Ainsi, Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus ce jeudi à Bruxelles en marge du sommet de l’Otan. Au cours de cet entretien, le président turc a promis "d’examiner rapidement la situation" de Mathias Depardon, ce photojournaliste français arrêté le 8 mai à Hasankeyf (sud-est), où il effectuait un reportage pour le magazine National Geographic, et détenu depuis une quinzaine de jours en Turquie. Le journaliste est en grève de la faim depuis dimanche pour protester contre sa détention, selon Reporters sans Frontières.
Deniz Yucel, sujet de frictions entre Berlin et Ankara
Dans le même temps, la chancelière allemande Angela Merkel a de son côté évoqué avec le président turc le cas de Deniz Yucel, le correspondant du journal Die Welt emprisonné en Turquie depuis fin février. "La chancelière a de nouveau œuvré pour un traitement en conformité avec l'état de droit des ressortissants allemands en détention et a en particulier exigé la libération de Deniz Yücel", a ainsi indiqué la chancellerie dans un communiqué.
(Avec AFP)