Véritable enjeu à l'avenir et objet d'une querelle idéologique entre les climatosceptiques et les partisans de la sauvegarde de l'environnement, le réchauffement climatique n'en finit plus d'alimenter les débats politico-médiatiques. Si une part non négligeable de l'humanité continue de nier la responsabilité de l'être humain dans ce processus, une récente étude pourrait toutefois achever de convaincre les plus sceptiques.
Des recherches, dont les résultats ont été publiés ce mercredi dans la revue américaine Science Advances, ont en effet mis en lumière le fait que la chaleur extrême - provoquée par le réchauffement climatique - pourrait rendre inhospitalière l'Asie du sud, d'ici à 2100. Cette région du monde, dans laquelle vit un cinquième de l'humanité, pourrait donc devenir inhabitable à la fin du 21è siècle, si aucun effort concret n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
"L'augmentation des températures et de l'humidité en été pourrait atteindre des niveaux excédant la capacité de l'organisme humain à survivre sans protection", affirment ainsi les chercheurs à l'origine de ces travaux. Ces derniers étant le fruit de la collaboration d'éminences grises issues des deux prestigieux établissements que sont le Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambridge et l'Université Loyola Marymount de Los Angeles. "Ces vagues de chaleur mortelle pourraient même se produire d'ici seulement quelques décennies dans des régions d'Inde, du Pakistan et du Bangladesh, y compris dans les bassins fertiles de l'Indus et du Gange, d'importantes régions de production agricole", préviennent par ailleurs les scientifiques, non sans un certain alarmisme.
Des conclusions qui n'incitent guère à l'optimisme.