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La Corée du Nord tire un missile après l’appel américain à contrer la "menace nucléaire"

Par Benjamin Rieth avec AFP

La Corée du Nord a procédé à un tir raté de missile balistique quelques heures après l’appel américain à l’ONU à contrer la "menace nucléaire" de Pyongyang. 

Kim Jong-Un, dictateur de la Corée du Nord (©STR)

Pyongyang continue de faire peser la menace. Quelques heures après une réunion exceptionnelle du Conseil de sécurité, "la Corée du Nord a tiré un type de missile balistique non identifié depuis un site" au nord de Pyongyang, a annoncé le ministère sud-coréen de la Défense soupçonnant que "cet essai a été un échec". Le missile n'aurait volé que quelques minutes, vers le nord-est, et seulement atteint l'altitude de 71 km. Le commandement américain pour le Pacifique (Pacom) a confirmé un tir de "missile qui n'a pas quitté le territoire nord-coréen".

Quelques instants après l’annonce de ce tir, le président Donald Trump a accusé Pyongyang d'avoir "manqué de respect" à la Chine, son principal allié. "Mauvais!", a tweeté le locataire de la Maison Blanche. De son côté le Japon a fait "une protestation formelle" auprès du régime de Pyongyang, après avoir réuni son Conseil de sécurité nationale.

Les États-Unis pressent la Chine d'agir

Au moment de ce tir raté, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, qui avait présidé la réunion du Conseil de sécurité, venait de quitter New York vendredi soir, après avoir exhorté ses partenaires à contrer une "menace nucléaire" nord-coréenne qui aurait des "conséquences catastrophiques". Il avait surtout pressé la Chine d'isoler Pyongyang économiquement et diplomatiquement. "La Chine représente 90% des échanges commerciaux nord-coréens, la Chine a un levier économique sur Pyongyang qui est unique et son rôle est particulièrement important", a pressé le secrétaire d’État, en présence de son homologue chinois Wang Yi qu'il a vu ensuite en tête-à-tête.

Le secrétaire d'Etat a prôné des "pressions économiques et diplomatiques", tout en menaçant de recourir à la force pour faire plier le régime de Kim Jong-Un. "Ne pas agir maintenant sur la question sécuritaire la plus urgente dans le monde pourrait avoir des conséquences catastrophiques", a mis en garde Rex Tillerson.

Signe de cette urgence pour les Etats-Unis, dont les territoires de Hawaï ou de la côte nord-ouest pourraient être à portée de missiles nord-coréens, le secrétaire d'État a affirmé que "la menace d'une attaque nucléaire nord-coréenne sur Séoul ou Tokyo était réelle", voire que le régime communiste pourrait un jour "frapper les Etats-Unis". "Toutes les options en réponse à de futures provocations doivent rester sur la table", a-t-il martelé, après que Donald Trump eut averti jeudi de la "possibilité que nous finissions par avoir un conflit vraiment majeur avec la Corée du Nord". La veille, le président américain s’était pourtant dit prêt à "ramener Pyongyang sur le chemin du dialogue".

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