Donald Trump veut avancer rapidement vers un accord de paix en Ukraine avec Vladimir Poutine. Il souhaite également obtenir la concession des terres rares en Ukraine pour les États-Unis.
Ukraine : "L’alliance de deux oligarchies"
Est-il en train d’acheter la paix ? "Il n’achète rien du tout, il cède devant Vladimir Poutine, estime Chloé Ridel, porte-parole du Parti Socialiste et députée européenne. Il se présente comme le négociateur en chef, mais avant même la négociation, il avait déjà tout cédé. Il a concédé plus de 20% du territoire ukrainien et la non-entrée de l’Ukraine dans l’Otan."
"Ce qui se déroule sous nos yeux, c’est l’alliance de deux oligarchies. L’une russe, l’autre américaine, contre l’Ukraine et contre l’Europe. On voit bien cette tentative d’escroquerie de l’Ukraine en réclamant 500 milliards de dollars. Monsieur Zelenski a pu résister à cet accord car, derrière, il y a un début de sursaut européen. L’accord sur les minerais a été conclu avec le couteau sous la gorge. Il est semble-t-il meilleur que prévu, mais au bénéfice de Trump et de son oligarchie."
"Il n'y a qu'une façon de construire une défense européenne autonome : c'est de faire en sorte que le partage nucléaire soit européen, et non plus américain (...) Il faut un nouvel OTAN européen" pour @ChloeRidel (PS) #GrandMatinhttps://t.co/CsNjJHWxgq pic.twitter.com/UM8WCXXwqY
— Sud Radio (@SudRadio) February 26, 2025
Vers une OTAN européenne
"Si l’on en est arrivé là, c’est parce que les Européens n’étaient pas prêts à remplacer les États-Unis au chevet de l’Ukraine, juge Chloé Ridel, porte-parole du Parti Socialiste et députée européenne. 60% de l’aide depuis trois ans est européenne. L’aide financière et militaire américaine, c’est 114 milliards depuis trois ans. C’est 0,1% du PIB européen. Évidemment que nous pouvons le faire, mais c’est un défi logistique et militaire."
"Il faut renforcer nos industries de défense. Il y a une vraie prise de conscience en ce moment. Même l’Allemagne se rallie à cette vieille idée française de l’Europe de la défense. Il faut une nouvelle OTAN mais européenne. On ne peut plus se reposer sur les États-Unis. Nous n’avons plus les mêmes intérêts dans le monde qui vient. Nous sommes amis et nous le resterons, mais il est temps pour l’Europe d’affirmer sa voix singulière."
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