Le torchon brûle entre Moscou et Bruxelles. Alors que la Russie a récemment fait l'objet de sanctions économiques infligées par le Congrès américain, elle s'est également attirée les foudres de l'Europe qui l'accuse d'avoir détourné des turbines à Gaz de l'allemand Siemens vers la Crimée. L'Union européenne ne s'est pas contentée de ces accusations puisque ces dernières ont été accompagnées de nouvelles mesures venant sanctionner économiquement des responsables et entreprises russes.
Les sanctions de l'UE "sont contraires au droit international" (Moscou)
Devant l'ampleur de cette décision, le Kremlin n'a pas tardé à réagir et a tenu à dénoncer ce vendredi ces sanctions. "La décision de Bruxelles d'inclure dans la liste des sanctions de l'UE plusieurs responsables politiques et entreprises russes, en guise de mesure de rétorsion à la soi-disant illégitime livraison à la Crimée de turbines de gaz du groupe Siemens est profondément regrettable", a ainsi déclaré dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères. "Nous considérons cette mesure, prise à l'initiative de Berlin, comme hostile et infondée", ajoute le communiqué qui affirme être "déçu par la politisation absurde d'une question qui est en réalité un contentieux commercial". Et le ministère d'affirmer haut et fort que les sanctions sont "contraires à la fois au droit international et au principal général des relations internationales."
Pour rappel, le vice-ministre russe de l'Energie Andreï Tcherezov, un chef de service du ministère ainsi que le directeur de la société russe ayant acquis les turbines auprès de Siemens, ont été placés sur la liste noire de l'UE qui de facto leur interdit de voyager dans l'Union, tout en gelant leurs fonds sur le territoire européen.