Elles sont près d’une centaine d’entreprises à avoir signé une requête en justice. Parmi elles, Microsoft, Facebook, Google, Twitter et Apple, et une grande partie des poids lourds du secteur. Toutes dénoncent "les dommages" causés par le décret de Donald Trump limitant l’immigration en provenance de sept pays.Le 27 janvier dernier, Donald Trump signait ce décret dans le bureau ovale de la Maison Blanche, entouré de ses conseillers. Pour le nouveau président, ce texte devait être un symbole de son arrivée au pouvoir. Il interdit l'entrée du territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) et gèle l'accueil de réfugiés.
L'immigration, une ressource pour la Silicon Valley
Mais depuis son entrée en vigueur, le décret est au cœur d’une bataille politique et juridique. Le décret a été suspendu vendredi par un juge fédéral, et l’appel de l’administration Trump n’y a rien changé. Le recours du département d’État de la justice a été rejeté dimanche matin.Berceau des entreprises de high-tech, la Silicon Valley emploie des milliers d'immigrants et se dit particulièrement touchée par la mesure anti-immigration. "Ce décret marque un important écart par rapport aux principes d'équité et de prédictibilité qui ont régi le système de l'immigration aux États-Unis depuis plus de cinquante ans", peut-on lire dans le mémoire déposé devant une Cour d’appel fédérale dans la nuit de dimanche à lundi et signé par 97 entreprises.
Plus difficile et plus coûteux pour embaucher
Les entreprises de la Silicon Valley viennent donc soutenir la procédure en cours. Selon elles, cette mesure anti-immigration inflige "des dommages importants au commerce américain, à l'innovation et à la croissance" du secteur des affaires."Le décret rend plus difficile et onéreux pour les entreprises américaines de recruter, d'embaucher et de retenir certains des meilleurs employés dans le monde" et "perturbe des opérations actuellement en cours", assure le mémoire, qui marque la première initiative d'envergure du monde des affaires contre le président Trump.