Après un premier déplacement à Berlin pour y rencontrer Angela Merkel, Emmanuel Macron effectuait ce vendredi sa deuxième sortie du territoire national dans la peau du président de la République. Un déplacement au Mali pour y rencontrer son homologue Ibrahim Boubacar Keïta et évoquer avec lui l’engagement français au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane. Accompagné de ses ministres Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères) et Sylvie Goulard (Armées), le président de la République a indiqué à son hôte que "la France est engagée depuis le début à vos côtés. Et ce que je suis venu dire, de manière très claire, c'est qu'elle continuera à l'être".
Vous êtes nos sentinelles, notre rempart contre le terrorisme. Vous êtes l'avant-garde de la République. pic.twitter.com/1BMTDi5EWq
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 19 mai 2017
"Faire davantage encore avec l’Europe et avec l’Allemagne"
S’il a également profité de cette journée pour aller rendre personnellement un hommage appuyé aux soldats français stationnés sur la base militaire de Gao, Emmanuel Macron a aussi évoqué à plusieurs reprises ce vendredi les partenaires internationaux de la France, et notamment européens : "Ils peuvent faire davantage, en terme d'appui, en terme de développement, et de partenariat d'équipement". "Je me dois d'être totalement honnête quant à l'engagement des autres pays européens. L'Allemagne n'est pas engagée de la même façon que nous, dans les opérations au Mali, mais elle y est engagée en terme numérique. Mais je souhaite renforcer ce partenariat. (...) Ma volonté, dans le cadre de nos engagements en Afrique sur le plan militaire, est de faire davantage encore avec l'Europe et avec l'Allemagne", a-t-il déclaré en conférence de presse.
Bientôt des déplacements communs avec Angela Merkel sur le terrain ?
Alors que l’Allemagne a fait le choix depuis des décennies de ne pas accompagner son développement économique et politique d’un retour à une politique militaire poussée, Emmanuel Macron a explicitement ouvert la porte à un plus grand rôle joué par la première puissance économique européenne, entre autres pour ce qui est de "la coopération dans les équipements". "C'est ici absolument vital. Il y a un besoin d’hélicoptères de dernière génération, de véhicules blindés de dernière génération. C’est dans ce cadre que la coopération avec l’Allemagne, renforcée, peut nous rendre collectivement plus efficaces", a-t-il considéré, avant de préciser qu’il n'excluait pas "des déplacements communs" avec Angela Merkel sur des théâtres d'opération.