Dans un contexte international assez tendu entre la France et la Russie, sur fond d’opposition sur les théâtres ukrainien et syrien, l’événement a de quoi faire passer quelques sueurs froides aux militaires et diplomates de tous bords. Ce jeudi 9 février, deux bombardiers russes se sont en effet approchés à une centaine de kilomètres des côtes françaises, sans jamais pénétrer toutefois l’espace aérien français. Présents initialement à proximité des côtes norvégiens en compagnie de quatre autres appareils, les deux bombardiers ont tout d’abord obliqué vers le Royaume-Uni, avant de contourner l’Irlande par l’ouest et de se diriger donc vers la Bretagne.
Une provocation russe de plus ?
Dépêchant deux Mirage et un Rafale pour intercepter et escorter les deux appareils, l’armée de l’air française a accompagné les deux avions russes en direction de l’Espagne, jusqu’à ce que ces derniers n’entament leur trajet retour. Alors que l’armée de l’air s’est félicitée dans un communiqué de la "garantie de la souveraineté de l’espace aérien national", ces incidents se multiplient depuis deux ans et sont perçus en Europe comme une provocation de l’armée russe, en état d’alerte actuellement.