Alors que plusieurs grandes entreprises et places fortes ont été touchées ce mardi par une cyberattaque mondiale de grande ampleur, l'Ukraine a indiqué que l'un de ses sites à hauts risques, et pas des moindres, avait été ciblé à son tour par l'offensive virtuelle. Cette cible n'est autre que la centrale nucléaire de Tchernobyl, tristement célèbre en raison de la catastrophe nucléaire du même nom, survenue le 26 avril 1986.
Olena Kovaltchouk, porte-parole de l'Agence gouvernementale chargée de la gestion de la zone d'exclusion des lieux, a ainsi déclaré que les ordinateurs de commandement de la centrale avaient été touchés par cette cyberattaque, contraignant les techniciens du complexe nucléaire à mesurer manuellement la radioactivité des lieux. La surveillance de la radioactivité se faisant habituellement à partir du système Windows installé sur les différents postes du site. En raison de cette incapacité temporaire, la mesure manuelle a dû être réalisée avec des compteurs Geiger, une technique qui n'est plus utilisée depuis plusieurs années.
Mme Kovaltchouk a par ailleurs indiqué que l'incident avait "lieu uniquement sur le site de la centrale" et qu'en revanche "la situation n'avait pas changé" "dans le reste de la zone d'exclusion". Elle a également tenu à préciser que les autorités n'étaient pour l'instant pas en mesure de "pronostiquer" un retour à la normale.