La guerre se poursuit entre Israël et le Hamas, suite aux massacres du 7 octobre 2023. Quelle va être la réaction du Hezbollah, implanté au Liban, ami de l’Iran et hostile à Israël ?
Le Hezbollah, financé et fondé par l'Iran
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une intervention, a pour l’instant évité de déclarer la guerre à Israël. Quelle est la puissance de ce mouvement et comment est-il financé ? "C’est un groupe qui apparait au début des années 1980, explique Jean-Loup Samaan, chercheur associé à l’IFRI, spécialiste du Moyen-Orient et du Hezbollah. Il est financé et fondé par les Gardiens de la révolution iraniens. Dès le début, les relations sont très étroites avec Téhéran."
"Aujourd’hui, on estime qu’en termes d’arsenal, le Hezbollah, c’est 150.000 roquettes, auxquelles s’ajoutent une centaine de missiles balistiques, qui peuvent atteindre n’importe quel endroit en Israël. Ce sont aussi des milliers de combattants mobilisables. Sachant que, par rapport au Hamas, le Hezbollah a l’expérience du combat. Il a été engagé au cours de la dernière décennie en Syrie, aux côtés des troupes de Bachar El Assad. À beaucoup d’égards, c’est un groupe qui a de plus importantes capacités militaires que le Hamas."
.@JeanLoupSamaan "Discours de Hassan Nasrallah : il y avait la volonté de signaler très clairement que le Hezbollah ne souhaite pas une escalade régionale" #GrandMatinhttps://t.co/xFtLghmv3h pic.twitter.com/bylYBFiJ2H
— Sud Radio (@SudRadio) November 6, 2023
Israël : "Les Libanais ne veulent pas la guerre"
"L’intervention du chef du Hezbollah était très attendue. C’était un exercice de style délicat pour lui, estime Jean-Loup Samaan, chercheur associé à l’IFRI. D’une part, il voulait exprimer sa solidarité envers le Hamas. L’opinion publique l’attendait de lui. En même temps, de manière générale, les Libanais ne veulent pas la guerre. Ils ne veulent pas voir leur pays s’effondrer. Le Hezbollah lui-même est dissuadé par la présence militaire américaine dans la zone et les capacités israéliennes."
"Il y avait une volonté de montrer que le Hezbollah ne souhaite pas une escalade régionale. C’est de l’ordre de la rhétorique classique du Hezbollah de condamner la présence américaine. Il met en accusation l’ensemble des grands pays arabes, pour avoir abandonné la cause palestinienne. C’est une façon de ne pas parler de son propre engagement dans le conflit."
Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.
Cliquez ici pour écouter “Sud Radio vous explique”
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !