Le Qatar joue-t-il un double jeu dans sa lutte contre le terrorisme mondial ? Plusieurs pays semblent en tout cas le croire et ont décidé de faire pression sur le minuscule mais très riche État du Golfe en rompant toute relation diplomatique avec lui. C’est notamment le cas de l’Arabie Saoudite, de Bahreïn, des Émirats Arabes Unis et de l’Égypte. S’il est toujours soutenu par la Turquie et l’Iran, qui continuent de le ravitailler par voie aérienne notamment, le Qatar est aujourd’hui bien isolé.
"Personne n'a le droit de discuter de notre politique étrangère"
Une situation contre laquelle le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammad ben Abdel Rahman Al Thani, s’est insurgé ce lundi à Paris. Dénonçant des mesures "iniques" et "illégales", ce dernier a assuré que Doha continuerait à privilégier le "dialogue bâti sur des fondations claires". Au cours de cette conférence de presse tenue à l’ambassade du Qatar à Paris, le chef de la diplomatie qatarie a également haussé le ton vis-à-vis d’éventuelles sanctions internationales. "Le Qatar est prêt à s'asseoir et négocier (avec les pays du Golfe) au sujet de la sécurité du Golfe. Mais personne n'a le droit de discuter de notre politique étrangère", a-t-il martelé.
(Avec AFP)