Jeudi, l’Espagne a de nouveau été touché par une attaque terroriste sur son sol. Une fourgonnette a foncé en fin d’après-midi sur l’avenue des Ramblas faisant au moins treize morts et plus de cinquante blessés. Si l’Espagne n’avait plus connu pareille drame depuis 2005 avec les attentats de Madrid, le pays a toujours été une cible des jihadistes, et notamment du groupe État islamique, rappelle François-Bernard Huygue, directeur de recherches à l’Iris, l’institut de relations internationales et stratégiques. "La littérature de Daech incitait beaucoup à faire des actions en Espagne", précise le chercheur.
Pour François-Bernard Huygue, le choix de Barcelone est donc "assez logique" du fait de son caractère "hyper touristique". "On peut comparer les Ramblas aux Champs-Élysées. Il devait y avoir une foule immense", dit-il. Mais pour le chercheur, la principale explication du choix de l'Espagne comme cible se trouve dans l’histoire du pays. Selon lui, les jihadistes considèrent que l’Espagne a été "une terre musulmane" et qu’elle doit "rester une terre d’islam". "Il s’agit d’annuler la 'reconquista'(…). La reconquête et la reconversion à l’islam de tous les espagnols font partie du programme de Daech", affirme-t-il.