Le bilan de l'année passée est un nouveau record d'horreur. En 2014, 140 millions de filles et de femmes étaient concernées par cette pratique, contre 200 millions en 2015, parmi 30 pays différents. La raison pour laquelle la pratique l'excision est de plus en plus observée est que les populations ne cessent de croître, mais aussi et surtout parce que certaines croyances résistent aux progrès des sociétés.
Des chiffres très inquiétants, dans neuf pays au total, l’Egypte, le Soudan, la Somalie, la Sierra Leone, la Guinée Equatoriale, la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et l’Indonésie, 75 à 100% d'entre eux sont adeptes de ces mutilations sexuelles. Par exemple, 27,2 millions de femmes sont touchées par ces moeurs en Egypte, soit 91% d'entre elles, âgées de 14 à 49 ans.
Mais c'est en Guinée que les chiffres sont les plus importants. En effet, le pays offre un bilan battant tous les records, avec 96% de la population féminine concernée. Rappelons que l'excision est interdite dans de nombreux pays et notamment en Guinée par l’Article 407 du Code de l’Enfant Guinéen. Cette loi condamne toute personne ayant participé à ce type de mutilations à trois mois à deux ans de prison et à une amende allant de 300 000 à 1 million de francs guinéens.
L'Indonésie atteint ce même chiffre de 96% des femmes victimes d'excision. Toutefois, ce pays autorise légalement cette pratique en raison d'une forte pression religieuse, ce qui autorise les professionnels de la santé à exécuter ces mutilations. Malheureusement, ce pays n'est pas le seul à légitimer ces horribles traditions contre lesquelles l'UNICEF se bat sans relâche.