François Bayrou se rendra à Mayotte dimanche 29 et lundi 30 décembre. Quelle est la situation sur place, alors que l’île a été placée sous vigilance orange pour forte pluie et orages ?
Mayotte : "Besoin de tout, car il n'y a plus rien"
"Depuis hier, les pluies n’arrangent pas la situation, explique Romain, habitant à Mayotte depuis quinze ans. Beaucoup de maisons n’ont pas de toit et les déchets sont dans les rues. Aujourd’hui, les pluies vont stagner et être vecteur de maladie. Nous sommes sortis du choléra il n’y a pas si longtemps que cela. Je suis dans le nord, à 10 km de Mamoudzou, là où l’oeil du cyclone a traversé Mayotte. Nous avons eu des dégâts matériels, les toitures qui se sont envolées. Cela a détérioré les habitations en dur. Imaginez pour les habitations précaires."
François Bayrou se rend sur place avec cinq ministres, dont deux anciens Premiers Ministres, Manuel Valls et Elisabeth Borne. Qu’en attendent les Mahorais ? "Tout, parce que l’on a plus rien. De la reconstruction, l’investissement de l’état, des propositions claires, précises, et une projection dans le temps." Les écoles peuvent-elles rouvrir ? "Il y a un vrai défi, certaines ont été détruites ou pillées. Il faut que les jeunes restent en famille. Les envoyer en métropole semble très compliqué."
François Bayrou sera à Mayotte dimanche et lundi, accompagné de Borne et Valls : "On attend tout de cette visite, parce qu'on a plus rien" lance Romain, Mahorais #GrandMatinhttps://t.co/xWhUXmoaQw pic.twitter.com/Og3yUGy1LI
— Sud Radio (@SudRadio) December 27, 2024
Un couvre-feu, mais pas d'habitations
Quid de la disponibilité de l’eau sur l’île ? "Des distributions plus ou moins régulières avaient été mises en place, explique Romain, habitant à Mayotte depuis quinze ans. Là, on essaie de les faire entrer dans le territoire car beaucoup de personnes n’ont pas d’eau potable encore aujourd’hui. C’est vraiment le risque majeur. Distribuer cette eau potable est la priorité des priorités."
"Pour notre part, nous avons été sept jours sans électricité et elle a été rétablie il y a maintenant huit jours. Le téléphone revient à peu près à la normale. Les agents sont sur les routes, il y a beaucoup à faire." Le couvre-feu est-il respecté ? "C’est une bonne chose car ill y a eu des tentatives de pillage de maisons, de magasins, d’établissements publics. Mais un couvre-feu sans habitations, c’est difficile de mettre en place."
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