Une nouvelle fois, le Royaume-Uni est frappé par des attaques à caractère terroriste, après Manchester il y a quelques jours et – déjà – Londres en mars dernier. Ce samedi, plusieurs assaillants ont causé la mort d’au moins 7 personnes à Londres par le biais d’une voiture-bélier suivie d’attaques au couteau. Alors qu’une vague d’indignation et de compassion s’est déclenchée envers les victimes, la Première ministre britannique Theresa May s’est exprimée sur la question à la mi-journée depuis le 10, Downing street.
"Le terrorisme engendre le terrorisme"
Lors de son allocution, Theresa May a rapidement démenti tout lien entre l’attaque de Manchester et celle de samedi soir à Londres. "Les attaques récentes ne sont pas connectées, mais nous sommes face à une nouvelle forme de menace, car le terrorisme engendre le terrorisme", a-t-elle affirmé avant de déclarer que les terroristes "se copient les uns les autres". "Si les attaques récentes ne sont pas liées par des réseaux, elles le sont par une idéologie qui prêche la haine et le communautarisme. Cette idéologie est une perversion de l'islam", a-t-elle poursuivi. "Les services de sécurité et la police ont réussi à déjouer cinq projets d'attentat crédibles depuis l'attaque de Westminster", a-t-elle ajouté.
Les élections législatives maintenues
Par ailleurs, cet attentat intervient à cinq jours d’élections législatives cruciales pour les Britanniques, sur fond de négociations avec l’Union européenne pour les modalités du Brexit. La cheffe du gouvernement a ainsi indiqué que ces élections étaient bel et bien maintenues et que la campagne électorale, suspendue par les conservateurs et les travaillistes ce dimanche, "reprendrait normalement" ce lundi. "Il ne faut jamais que la violence perturbe le processus démocratique", a-t-elle estimé.