Après une campagne où les positions anti-UE ont été représentées par de nombreux candidats - et continuent d’être portées par Marine Le Pen -, l'Union européenne ne serait pas si mal-aimé. Selon l’étude Eurobaromètre*, publiée vendredi, 53 % des personnes interrogées en France pensent que l’appartenance à l’Union européenne est "une bonne chose", soit une augmentation de cinq points en un an. À l’inverse, 14 % des sondés estiment que l’UE est une mauvaise chose, contre 17 % en 2016.
Malgré ce regain de popularité, on est loin de l'approbation exprimée il y a dix ans dans un sondage similaire d'Eurobaromètre, où 60% des sondés français voyaient l'UE comme une "bonne chose".
L'UE doit se concentrer sur la lutte contre le chômage selon les Français
Interrogés sur les "derniers événements géopolitiques, tels que l'instabilité croissante dans le monde arabe, l'influence accrue de la Russie et de la Chine, ou le Brexit et l'élection de Donald Trump" aux États-Unis, les sondés ont indiqué leur préférence pour "une réponse commune plutôt que (...) des actions nationales individuelles" à 73% dans l'UE et 72% en France, selon le communiqué. Mais, aux yeux des Français interrogés dans l'enquête, l'UE doit en priorité se concentrer sur la lutte contre le chômage (84%), puis sur la protection de l'environnement (83%), la lutte contre le terrorisme (82%) et la lutte contre la fraude fiscale (79%). En France, les inégalités sociales sont un sujet de préoccupation majeur (citées par 94% des sondés, et 84% dans toute l'UE), précise le communiqué.
Dans toute l'Europe, 57% voient d'un bon œil l'appartenance à l'UE cette année (+4 points en un an), soit presqu'autant qu'en 2007 (58%) "avant la crise financière et économique", a souligné le Parlement européen, commanditaire de l'étude, dans un communiqué.
*Cette enquête Eurobaromètre a été réalisée en mars par la firme de communication Kantar Public auprès de 27.901 personnes, dont 1.004 en France.