Mais que fait Emmanuel Macron au Kazakhstan et en Ouzbékistan en pleine crise du Proche-Orient ? Un tel déplacement peut surprendre dans le contexte actuel.
Emmanuel Macron là pour renforcer les partenariats
"C’était une tournée prévue depuis un moment et qui avait été repoussée à plusieurs reprises, explique Michaël Levystone, chercheur associé à l’Ifri, spécialiste des républiques d’Asie centrale. L’agenda est à l’évidence économique. Emmanuel Macron est là pour renforcer les partenariats avec nos deux principaux partenaires dans la région. Le Kazakhstan est le seul partenaire stratégique de Paris en Asie centrale. L’Ouzbékistan est un marché qui s’ouvre depuis 2007 et l’arrivée au pouvoir du nouveau président."
"À mon avis, l’accent sera mis sur l’énergie, dont l’uranium, dont le Kazakhstan est le premier producteur mondial, et l’Ouzbékistan le cinquième." La France coopère-t-elle déjà avec ces deux Républiques. "Ce sont les pays avec laquelle elle a les relations les plus abouties dans la région. Même si, ici, il faut distinguer le Kazakhstan, avec 4 à 5 milliards d’euros d’échange avec la France, contre 400 millions pour l’Ouzbékistan."
Que fait Emmanuel Macron au Kazakhstan et en Ouzbékistan en pleine crise du Proche-Orient ? Réponse de @LevystoneM (@IfriRNV) dans le #GrandMatinhttps://t.co/M0jTnoP26Z pic.twitter.com/jUnucm7EOB
— Sud Radio (@SudRadio) November 2, 2023
Le Kazakhstan, un cas un peu exceptionnel
"Regardez ce qui se passe pour la France dans les autres pays d’Asie Centrale... Le Tadjikistan est un pays avec lequel elle entretient un dialogue en haut lieu sur la situation politique en Afghanistan, précise Michaël Levystone, chercheur associé à l’Ifri, spécialiste des républiques d’Asie centrale. La relation économique avec le Kirghizstan est très faible. Enfin, le Turkménistan est un pays relativement fermé et le quatrième en ressources gazières. Il a quand même envoyé son ministre des Affaires étrangères à Paris en septembre dernier. Il a été reçu par son homologue Catherine Colonna."
Le but de cette visite d'Emmanuel Macron est-il de contrecarrer l’influence de la Russie et de la Chine ? "Je suis très prudent avec ce type d’affirmation. La Russie reste quand même un partenaire économique et sécuritaire de tout premier plan de l’ensemble de ces pays d’Asie centrale. Le Kazakhstan est un cas un peu exceptionnel : c’est le seul pays de la région à avoir comme premier partenaire économique non pas la Russie ou la Chine, mais l’Union Européenne."
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