Le procureur de la CPI (Cour Pénale Internationale) demande un mandat d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et certains dirigeants du Hamas.
La CPI, "un instrument occidental"
"Je crois que la Cour, si elle voulait garder un minimum de crédibilité internationale, ne pouvait pas faire autrement, estime Jean de Glignasty, directeur de recherche à l'IRIS, ex-Consul Général de France à Jérusalem. Dans toute son existence, elle n’a incriminé que des Africains, des Arabes, des gens du sud. La seule exception était Poutine."
"Pour le sud global, la Cour était un instrument occidental. Compte tenu de ce qui se passait à Gaza, si la Cour ne l’avait pas fait, elle aurait été discréditée par quasiment tous les pays du sud." Elle met néanmoins ainsi sur le même plan les massacres du 7 octobre et la réaction à ces massacres.
Netanyahou traité comme Poutine
"Les États-Unis avaient déjà pris des sanctions contre les juges de la CPI, qui avait oser incriminer des Américains lors d’une opération de maintien de la paix. Les Américains n’acceptent pas la compétence de la cour. Ils veulent garder le maximum de marge de manœuvre entre les uns et les autres. Leur soutien à Israël sera indéfectible."
"Pour le reste, c’est une querelle juridique, estime Jean de Glignasty, auteur du livre "France, une diplomatie déboussolée" (L’Inventaire). Le but est de savoir qui a commis de telles atrocités. La Cour Pénale Internationale est dans son rôle." Netanyahou pourrait-il lui aussi être interpellé demain s’il quittait son territoire ? "Au moins par les pays membres de la CPI, comme Vladimir Poutine."
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