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Mayotte : où en est l’aide humanitaire ?

Plus d'une semaine après le passage du cyclone Chido, où en est l'aide apportée aux habitants sur l'île de Mayotte ?

Mayotte
Des maisons endommagées dans la ville de Mamoudzou sur l'archipel français de Mayotte dans l'océan Indien, après que le passage du cyclone Chido, le 22 décembre 2024 (Patrick Meinhardt - AFP)

La France est en deuil lundi 23 décembre, en hommage aux victimes de l’ouragan Chido à Mayotte. Une minute de silence est observée à 11 heures dans tous les établissements publics. On recense pour l’instant 35 morts et des milliers de blessés. Mais où en est l’aide humanitaire sur place ?

Une dizaine de bénévoles pour 600 personnes

"Au niveau de l’eau, nous avons réussi à en avoir dans les robinets de nos établissements scolaires et de nos maisons, explique Antoine Piacenza, CPE dans un collège de Mamoudzou, le collège Kaweni 2, dans un des quartiers les plus touchés. Quant à l’acheminement de nourriture, on ne le voit toujours pas arriver. Honnêtement, nous n’en savons absolument rien. Personne ne sait où c’est."

"J’ai zéro policier, zéro militaire à venir nous aider. Nous sommes une dizaine de bénévoles dans le centre d’accueil où l’on a demandé au gens de se regrouper. Il n’y a personne. Il y a 600 personnes ici, nous sommes une dizaine, pas du tout qualifiés pour cela. Hier, le repas que nous avons dû donner aux gens, enfants et adultes, c’était un paquet de michoko et trois bonbons. Nous en avons eu marre, nous avons fait un appel aux dons entre nos amis, récolté de l’argent et fait nous-même des courses pour les gens."

Mayotte : de l'eau, mais pas de nourriture

Mais où se trouve l'aide annoncée par le gouvernement et Emmanuel Macron ? " Je suis persuadé que cette aide est quelque part sur Mayotte, mais il y a un manque d’organisation, confie Antoine Piacenza, CPE dans un collège de Mamoudzou. C’est mal distribué, et dans les établissements ayant servi de centre d’accueil, là où les gens sont allés se réfugier, c’est partout pareil. Nous avons juste une livraison locale, de la part des mairies, mais ce ne sont pas des repas."

"J’ai utilisé Instagram, fait une story et demandé des virements sur mon compte bancaire pour nourrir les gens. Et nous avons pu faire un repas avec du riz et du poulet. Le problème de l’eau est réglé, nous en avons jusqu’à 17 heures. Cela permet de faire des réserves. Mais pour moi qui travaille au sein de l’Éducation Nationale, entendre des enfants dire "j’ai faim" à longueur de journée, c’est impossible."

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