Après l’attaque d’un pont en Crimée, Vladimir Poutine a lancé une réplique des plus meurtrières sur de nombreuses villes d’Ukraine. Comment interpréter cette contre-attaque ?
Frappes en Ukraine : "Peut-être un chant du cygne"
"Contrairement à ce que beaucoup imaginaient, la Russie n’est pas encore à genoux", analyse Pierre Lorrain, journaliste et écrivain spécialiste de la Russie, auteur de L’Ukraine entre deux destins. "Elle a des capacités de frappe assez importantes. Il ne fallait pas se réjouir trop vite. Est-ce un tournant comme certains le disent ? Peut-être pas. C’est peut-être un chant du cygne. Cela va-t-il aller plus loin ? Le Kremlin promet d’autres frappes du même ordre sur des dispositifs économiques et énergétiques de l’Ukraine."
"Maintenant, il faut certainement s’attendre à une riposte au sol, une contre-offensive russe dans les prochaines semaines", juge-t-il. Vladimir Poutine a-t-il l’intention d’engager des forces supplémentaires avant la période de l’hiver ? "Vraisemblablement. Pendant plusieurs mois, la Russie n’a rien fait car elle espérait pouvoir engager des négociations de manière à maintenir les territoires annexés. Cette stratégie, visiblement ne fonctionne pas".
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🗣️Pierre Lorrain : "Contrairement à ce que beaucoup s'imaginaient, la Russie n'est pas à genoux. Elle a encore des capacités de frappes importantes. Il ne fallait pas se réjouir trop vite"
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— Sud Radio (@SudRadio) October 11, 2022
Une offensive terrestre d'ici peu ?
"À partir du moment où il n'y a pas de négociations en vue, l’idée est de prouver que, hors les négociations, il n’y a pas de salut pour l'Ukraine. Là ce sont des frappes. D’ici peu, il y aura une offensive terrestre. Et quand la donne stratégique change, on change le commandant en chef", rappelle Pierre Lorrain, journaliste et écrivain spécialiste de la Russie, auteur de L’Ukraine entre deux destins.
"Le précédent était très fort pour conquérir du terrain. Celui-ci est plus fort pour assurer la pérennité d’un territoire acquis et lancer des contre-offensives. C’est très difficile de donner des chiffres, avec la propagande des deux côtés. Chacun à intérêt à maximiser ses gains et minimiser ses pertes. Il faut se méfier de tous les chiffres qui sont donnés, à commencer par ceux qui ont intérêt à ce que le conflit se prolonge, c’est-à-dire les Américains."
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