Migrants, écologie… Le Pape François était un pasteur dans l’âme. Les cardinaux ont désormais trois semaines pour lui désigner un successeur.
Le pape François, contre la culture du déchet
"C’était un homme impliqué, à l’écoute des cas qu’on lui présentait", confirme Monseigneur Bruno Valentin, évêque du diocèse de Carcassonne et Narbonne. Il aimait bien dire aux chrétiens que Jésus frappe à la porte. Mais pas pour entrer, pour sortir de l’église et aller vers les gens. C’était sa vision des choses : on ne doit pas s’enfermer dans nos sacristies."
"Il était très sensible à ce qu’il appelait la culture du déchet. Cette tendance des sociétés riches à se replier sur elles-mêmes, et à mettre de côté les plus fragiles, les plus pauvres, les plus délaissés." S’agissait-il d’un pape spirituel ? "On parle beaucoup depuis 24 heures de sa dimension politique. Mais on ne la comprend pas en dehors de son enracinement spirituel."
Monseigneur Bruno Valentin : "Oui, je crois que rien ne sera plus comme avant. Dans la manière d’être pape, dans les règles de l'Église, le pape François a réformé les choses de manière irrémédiable" #GrandMatin https://t.co/wCCAxoaYsH pic.twitter.com/hsLuxlpZJm
— Sud Radio (@SudRadio) April 22, 2025
Il n’hésitait par ailleurs pas à parler du diable. "C’est vrai que pour nous, occidentaux, c’est un sujet qui peut sembler un peu désuet, reconnaît Mgr Bruno Valentin, évêque du diocèse de Carcassonne et Narbonne. Mais il l’évoquait très clairement comme une des racines de tout ce qui est dysfonctionnel dans le monde. Il avait une vision très claire de la dimension spirituelle du mal à l’œuvre dans le monde."
Notamment via son encyclique Laudato si, publiée en 2015 peu avant la conférence de Paris sur le climat, il aura soutenu l’écologie humaine. Au Vatican, après son pontificat, rien ne sera plus comme avant. "Dans la manière d’être pape, les règles de l’église, mais aussi des aspects moins connus comme les circuits financiers du Vatican, il a réformé les choses d’une manière irrémédiable."
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