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Réfugiés, Grèce : l'appel de Hollande et Merkel pour "plus d'Europe"

Par Jérémy Jeantet

S'exprimant ce mercredi devant le Parlement européen, Angela Merkel et François Hollande ont plaidé pour une Europe soudée, "offensive", pour faire face aux défis actuels.

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La Chancelière allemande Angela Merkel et le président de la République François Hollande ont pris la parole ce mercredi devant les députés européens pour évoquer les enjeux auxquels l'Europe est actuellement confrontée. Deux allocutions qui ont permis de mesurer la locomotive que représente le couple franco-allemand pour la direction que va prendre l'Europe. Réfugiés, Grèce, crise en Ukraine... Angela Merkel et François Hollande se sont efforcés de mettre en avant leurs points de convergence.

Un seul mot d'ordre : "Ensemble"

"Il y a une tentation de repli national chaque fois qu'il y a une épreuve. Rien n'est pourtant plus vain que de chercher à se sauver seul, à s'abriter quand des événements majeurs se produisent dans le monde entier. C'est l'Histoire qui nous le dit et nous le confirme", a lancé François Hollande pour justifier la nécessité d'une Europe "offensive". Un appel confirmé par Angela Merkel quelques minutes plus tard : "Nous ne devons pas être tenté d'agir à l'échelle des Etats-Nations, bien au contraire. C'est maintenant qu'il nous faut plus d'Europe, plus que jamais."

"Accueillir ces réfugiés avec respect"

Concernant l'arrivée massive de réfugiés, François Hollande a reconnu les défaillances du Vieux Continent : "L'Europe a tardé a comprendre que les tragédies en Afrique et au Proche-Orient ne pouvaient être sans conséquence, n'a pas mesuré l'espoir qu'elle suscite. L'Europe n'a pas prodigué avec suffisamment d'ampleur l'aide aux pays qui accueillent ces populations dans des camps.""Nous devons accueillir ces réfugiés avec respect, a poursuivi la Chancelière allemande. Voir en eux des êtres humains et non une masse anonyme, indépendamment du fait que ces personnes puissent rester ou pas. Ce défi européen ne doit pas être résolu par quelques Etats mais par nous tous ensemble."

Une intervention historique

C'était la première fois que la Chancelière allemande et le président de la République française s'exprimaient conjointement devant le Parlement européen à Strasbourg depuis 1989, avec François Mitterrand et Helmut Kohl. Ce que n'a pas manqué de rappeler François Hollande : "François Mitterrand avait dit que le nationalisme, c'était la guerre. Cet avertissement vaut encore aujourd'hui."

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