Régis Le Sommier était l’invité de l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"La communauté sunnite s’est radicalisée"
"On est dans une situation paradoxale. Pour simplifier tout ce qui a pu se passer dans la nébuleuse terroriste, Daesh a été vaincu militairement. Le califat, qui était une conséquence de l’invasion américaine de l’Irak, est tombé, tandis que la communauté sunnite s’est radicalisée (je pense à Al-Qaïda et Daesh).
Al-Qaïda, qui existe toujours, a aujourd’hui une puissance qu’elle n’a jamais eue depuis la chute des Talibans en Afghanistan. Elle est présente dans la province d’Idlib en se faisant appeler HTS. Et puis il y a d’autres groupes qui s’en réclament en Afrique et au Yémen. 18 ans après le 11 septembre, le paradoxe est que l’organisation qui a commis cet attentat n’a jamais été aussi puissante", a déclaré Régis Le Sommier.
"La progéniture de Daesh est la prochaine génération de terroristes"
S’agissant de la menace terroriste en France, Régis Le Sommier a estimé : "il faut noter une certaine diminution. Mais on n’est absolument pas à l’abri des gens ayant combattu au sein des rangs de Daesh. Et puis il y a cette question : que fait-on des djihadistes qui sont aux mains des Kurdes, aux mains des Syriens, aux mains des Irakiens ? Comment les juge-t-on ? Vont-ils, à un moment, s’échapper ?
Et puis il y a toute la progéniture de Daesh. Ces enfants, on ne peut pas les laisser dans des camps, sinon on est en train de créer la prochaine génération de terroristes qui viendront nous frapper à coup sûr".
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