Malgré les tensions qui existent entre les deux pays, la Russie et les États-Unis ont montré des signes de rapprochement à l’issue de la visite à Moscou du secrétaire d'État américain Rex Tillerson, dominée par la question du conflit syrien.
"Il y a un faible niveau de confiance entre nos deux pays. Les deux plus grandes puissances nucléaires ne peuvent pas avoir ce genre de relations", a déclaré Rex Tillerson lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov, après avoir été reçu pendant environ deux heures par Vladimir Poutine. "Malgré tous les problèmes existant, il existe des perspectives considérables pour travailler ensemble", a assuré, de son côté, Sergueï Lavrov.
Possible rétablissement de l'accord de prévention des incidents aériens en Syrie
"La Russie (...) est ouverte au dialogue avec les Etats-Unis dans tous les domaines et pas seulement au dialogue mais à des actions communes en vue d'arriver à des résultats dans tous les domaines où cela répond aux intérêts de nos deux pays", a poursuivi le ministre russe des Affaires étrangères. Il a notamment cité "l'objectif partagé de mener une lutte implacable contre le terrorisme international", un peu plus d'une semaine après l'attentat qui a fait 14 morts dans le métro de Saint-Pétersbourg.
Autre signe de ce rapprochement, la possibilité de rétablir l’accord de prévention des incidents aériens en vigueur en Syrie. Il avait été suspendu par la Russie, à la suite des frappes menées en Syrie par les États-Unis sur la base aérien qui aurait servi à l’attaque chimique de Khan Cheikhoun.
Néanmoins, les deux pays continuent de s’affronter sur l’avenir du président syrien Bachar al-Assad. Washington prône un départ "de manière organisée" tandis que Moscou insiste sur les précédents chaos créées par des départs de "dictateurs".