Favorite annoncée de l’élection américaine, Hillary Clinton est tombée de très haut en voyant son adversaire Donald Trump remporter l’élection, malgré une défaite lors du suffrage populaire. Alors que l’actuel président fait face aujourd’hui à de nombreuses critiques suite aux événements de Charlottesville en Virginie, son ancienne adversaire ne l’épargne pas, à en croire certains extraits de son livre à paraître le 12 septembre sous le titre de What Happened ("Ce qu’il s’est passé"). Hillary Clinton raconte notamment de l’intérieur un épisode précis de la campagne, lors du deuxième débat présidentiel à Saint-Louis en octobre 2016, quand les deux candidats se sont retrouvés sur une scène pour répondre aux questions à tour de rôle, debout, un micro à la main.
"J’en avais la chair de poule"
"Il me suivait où que j'aille, il me fixait des yeux, il grimaçait. C'était incroyablement gênant. Il me soufflait littéralement dans le dos. J'en avais la chair de poule. Que feriez-vous à ma place ? Resteriez-vous calme, souriante, comme s'il ne mordait pas constamment sur votre espace ? Ou bien vous retourneriez-vous pour le regarder dans les yeux et lui dire, haut et fort : "Reculez, sale type, éloignez-vous. Je sais que vous adorez intimider les femmes, mais vous ne m'intimiderez pas, alors reculez". J'ai choisi l'option A, j'ai conservé mon sang froid, comme je l'ai fait toute ma vie face aux hommes difficiles qui tentaient de me déstabiliser. Mais j'ai serré le micro encore plus fort. Je me demande, toutefois, si je n'aurais pas dû choisir l'option B. Cela aurait créé un moment de télévision plus mémorable", écrit-elle.
"J'ai échoué. Et j'aurai à vivre avec cela toute ma vie"
Alors que la candidate démocrate avait annoncé dès le mois de mai dernier une "confession" et une "demande d'absolution", la défaite lui reste encore en travers de la gorge. "J'assume absolument ma responsabilité personnelle. La candidate, c'était moi. J'ai échoué. Et j'aurai à vivre avec cela toute ma vie", affirme-t-elle avant de pointer de nouveau la campagne de désinformation et les piratages d’origine russe dont elle a été victime durant la campagne. "La raison pour laquelle nous avons perdu se trouve dans les événements des dix derniers jours", assure-t-elle.