L’événement avait suscité une énorme vague de protestations mondiales, et enclenché un processus diplomatique très tendu aux Nations unies entre les États-Unis et la Russie. Le 4 avril dernier, une attaque chimique sur la localité rebelle de Khan Cheikhoun en Syrie avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants. Un drame qui a rapidement été imputé au régime de Bachar el-Assad, qui a, sans surprise, démenti toute responsabilité dans cette utilisation de gaz interdit.
"Dans quelques jours, je pourrai vous apporter la preuve"
Alors que les États-Unis ont rapidement réagi militairement en bombardant une base aérienne de l’armée syrienne quelques jours après l’attaque de Khan Cheikhoun, la France entend bien ne pas relâcher d’un pouce la pression sur le régime syrien. "Nous avons des éléments qui nous permettront de démontrer que le régime a sciemment utilisé l'arme chimique. Dans quelques jours, je pourrai vous apporter la preuve", a ainsi assuré Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, sur la chaîne de télévision parlementaire.