single.php

Syrie : un journaliste français arrêté puis relâché

En Syrie, un journaliste français considéré comme suspect par l’armée israélienne a été arrêté, interrogé, maltraité puis relâché.

Syrie
Le drapeau du groupe État islamique (EI) peint sur le mur à l'extérieur de l'ancien hôtel Minbij dans la ville de Manbij, en Syrie, qui a été utilisé comme prison lorsqu'il était sous le contrôle du groupe État islamique (EI), le 25 septembre 2016. (Ayham al-Mohammad - AFP/Archives)

Un journaliste français, Sylvain Mercadier, explique avoir été arrêté, battu puis relâché “au milieu de nulle part” par l’armée israélienne qui poursuit son avancée en Syrie.

Syrie : une extension du territoire israélien

"Sylvain Mercadier a été arrêté en dehors du Golan, territoire syrien, explique Quentin Muller, rédacteur en chef adjoint de Marianne. Il y est depuis décembre, il a travaillé pour nous. Il explique que l’armée syrienne est sortie du Golan occupé, que l’armée israélienne avance sur le territoire syrien, occupe des villages, se saisit de maisons, hisse le drapeau israélien. Elle brûle des Corans en guise de provocation."

"On observe une extension du territoire israélien sur le territoire syrien. Cela pose question pour la suite. On a bien vu que HTS, les nouveaux maîtres de la Syrie, n’a pas les moyens ni l’envie d’être en confrontation directe avec Israël. Les Israéliens semblent en profiter. C’est ce que Sylvain couvrait. Il filmait et prenait des photos de cette avancée des soldats dans ce bourg."

Une volonté d'intimidation

"Des soldats israéliens sont venus à son contact, il a demandé l’autorisation de couvrir cette avancée militaire. En réponse, les soldats israéliens l’ont battu, ont saisi son matériel, l’ont menotté. Ils lui ont mis un sac sur la tête et emmené dans une voiture. Il a été brutalisé, mis à genoux pendant cinq heures, interrogé. Ensuite, avec son collègue syrien avocat, qui était son fixer, ils ont été relâchés au milieu de nulle part."

"L’armée israélienne a fait un communiqué comme quoi il avait été arrêté car trop proche des opérations militaires et qu’il était suspect, détaille Quentin Muller, rédacteur en chef adjoint de Marianne. Je pense que cela fait un moment qu’ils le voient et que cette arrestation est une mise en garde pour la suite. Ils arrêtent des journalistes sur un territoire sur lequel ils n’ont aucune autorité."

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"

L'info en continu
18H
17H
16H
15H
14H
13H
Revenir
au direct

À Suivre
/