L’association internationale des soldats de la paix est composée d’anciens Casques bleus. Ses membres s’organisent pour venir soutenir les populations civiles en Ukraine, notamment à Karkiv.
Récolter du matériel médical et de la nourriture
"Dans un premier temps, nous avons des adhérents qui sont sur place, explique Laurent Attard-Bayrou, président de l’association internationale des soldats de la paix. On leur demande de quoi ils ont besoin, et nous mettons en place une chaîne de solidarité dans toute l’Europe qui permettra d’acheminer de l’aide humanitaire."
"Je suis demain à Genève, explique cet ancien Casque bleu. Nous allons voir s’il existe des corridors humanitaires. Sur la France, comme nous sommes des anciens combattants des Opex. Nous avons été Casques bleus, nous connaissons un peu le terrain, on se mobilise pour récolter du matériel médical, de la nourriture. Pour aider aussi bien la population russophone qu’ukrainienne. Notre rôle n’est pas de prendre part au conflit, mais d’aider ceux qui souffrent."
Ukraine : Un besoin de matériel de petite chirurgie
Quels sont les besoins urgents de ces populations ? "Dans un premier temps, ils ont ce qu’il faut. Mais il semble que ce conflit s’inscrive dans la durée. Ils ont besoin de matériel de petite chirurgie, facilement transportable et exploitable sur le terrain, détaille Laurent Attard-Bayrou. La population terrée chez elle a aussi besoin de se nourrir. Tout ce qui peut les aider à mieux vivre est le bienvenu : des vivres sèches, du lait et des couches pour les enfants, des couvertures… C’est la guerre. Il y a 3.000 km jusqu’à Karkiv. Il faut aussi sécuriser nos équipes. Il faut pouvoir traverser les frontières, les ponts sur la Dniepr... Ces populations vivent aussi le stress post-traumatique. Nous allons essayer de les aider."
Pour quand est prévu le départ du premier convoi ? "Nous partirons dans une semaine, explique le président de l’association internationale des soldats de la paix. Pour l’instant, les routes ne sont pas dégagées. Cela ne sert à rien de partir maintenant et d’attendre une semaine à la frontière." Est-ce que, dans une semaine, ce ne sera pas trop tard ? "Même si la Russie s’est emparée de ces zones, il y aura toujours une population qui aura besoin d’aide."
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