L’attaque a ravagé le marché, situé à Parachinar, une ville du nord-ouest du Pakistan, dans une zone tribale. "Nous avons 22 corps ici à l'hôpital et 57 blessés dont des femmes et des enfants", a déclaré à le Dr Moeen Begum, chirurgien à l'hôpital public de la ville. Le précédent bilan s’élevait à 11 morts. Un hélicoptère de l’armée a été envoyé sur place pour évacuer les blessés.
L’attentat s’est produit à proximité d’une mosquée chiite. Une voiture piégée "garée sur le marché" a explosé, selon un responsable local, sans savoir pour le moment "s’il s’agit d’un attentat suicide". L’attaque a été immédiatement revendiquée, dans un message envoyé à l’AFP, par le groupe Jamaa-ul-Ahrar, une faction des talibans.
Le Premier ministre Nawaz Sharif a condamné l'attaque, soulignant que son gouvernement s'était fixé pour "devoir" de procéder à l'"annihilation complète" du terrorisme au Pakistan. Il a ordonné aux autorités locales d'apporter leur assistance aux victimes.
Cette attaque survient après une vague d'attentats qui avaient secoué le Pakistan en février, faisant plus de 130 morts en l'espace de quelques semaines. Parachinar avait déjà été endeuillée par le premier gros attentat de 2017, une bombe sur un autre marché de la ville qui avait coûté la vie à 24 personnes en janvier, et avait également été revendiqué par des talibans.