La capitale de l'Ukraine, Kiev, a été victime de frappes aériennes en pleine visite du secrétaire général de l’ONU, António Guterrez. Est-ce une forme de provocation ?
Ukraine : "Moscou veut montrer qu’il garde la main"
"Quand l’annonce du déplacement du secrétaire général de l’ONU à Kiev a été faite, je me suis demandé quel mauvais coup ne manquerait pas de lui faire subir le gouvernement russe, confie Alexandre Jevakhoff, ancien conseiller ministériel, historien. On se souvient qu’il y a quelques temps, quand le responsable de la diplomatie européenne était venu à Moscou, en même temps, les Russes avaient fait une annonce fort peu diplomatique."
"C’était à prévoir, cela s’est produit. J’interprète ce tir sur Kiev comme le fait que Moscou veut montrer à tout le monde qu’il garde la main, peu importe les échanges diplomatiques et leurs niveaux. Ils ont tiré de Crimée, de très loin, pour montrer qu’ils peuvent utiliser de telles armes."
#Kiev bombardée en plein visite du chef de l'ONU ⤵️
🗣Alexandre Jevakhoff : "La Russie veut montrer qu'elle garde la main. Peu importe qu'il y ait des échanges diplomatiques : elle veut montrer qu'elle est capable de tirer et de n’importe où"
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— Sud Radio (@SudRadio) April 29, 2022
"Les Américains et l’OTAN font monter la pression"
"Kiev avait repris un semblant de vie normale. Les commerces avaient rouvert. Moscou veut garder la main, estime l’auteur de De Gaulle et la Russie (2022) aux éditions Perrin. Du côté de l’OTAN, on mobilise comme on l’a vu en début de semaine. À cela s’ajoutent les annonces américaines, avec des sommes considérables. Les Américains et l’OTAN font monter la pression, les Russes aussi. D’où les déclarations sur les armes nucléaires russes."
"On a l’impression que ce qui se passe sur le terrain est non pas oublié mais en quelque sorte mis de côté, constate Alexandre Jevakhoff. Nous sommes dans un espèce d’échanges de proclamations et de provocations oratoires. Nul ne sait où cela va s’arrêter, même si la date du 9 mai est symbolique pour les autorités russes. Il ne faut pas non plus trop se mettre dans la tête de Poutine, comme quoi il voudrait annoncer quelque chose ce jour-là. C’est possible, mais il ne faut pas en faire une fixation."
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