Visite présidentielle de plusieurs jours aux États-Unis pour Emmanuel Macron, quelques mois après avoir reçu Donald Trump à Paris, à l'occasion des festivités du 14 juillet et plusieurs jours après les frappes en Syrie décidées par la coalition occidentale.
Pour Jean-Éric Branaa, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, il "ne faut pas s'attendre à quelque chose de fracassant" de cette visite diplomatique.
Le chercheur à l'IRIS, maître de conférences à l'université Paris-II Assas et spécialiste de la question politique américaine, le président français va surtout se servir de cette visite pour "se placer sur la scène internationale et relever le rang de la France", opération entreprise dès son arrivée à l'Élysée, il y a bientôt un an : "On doit reconnaître que ça a très bien marché jusque-là. Emmanuel Macron a réussi à se hisser au rang des plus grands, ce qui n'était pas évident, lui qui n'avait pas d'expérience politique et pas de relais sur la scène internationale. Grâce à Donald Trump, il assied ce rôle."
Un président américain qui, lui aussi, peut tirer profit de la visite du président de la République française, très apprécié outre-Atlantique. Pas tant au niveau de son électorat, "qui le suit quoi qu'il arrive et ne lui tiendra pas rigueur de ce qui va arriver sur la scène internationale", a précisé Jean-Éric Branaa, mais plutôt auprès de ses détracteurs : "À ceux qui disent qu'il n'est pas respectable, il peut leur dire de regarder ce président français qui vient presque adouber Donald Trump sur ses propres terres et devant ses propres électeurs, avec cette interview accordée à Fox News."
Écoutez l'interview de Jean-Éric Branaa, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio au micro de Véronique Jacquier