Une manifestation en soutien à Boualem Sansal est organisée le 25 mars à Paris. Le 27 mars prochain, on saura si le parquet algérien le condamne ou non à dix ans de prison.
Boualem Sansal : embastillé pour des SMS
Quelles sont les nouvelles à son sujet ? "Nous n’avons aucune nouvelle si ce n’est pas la presse algérienne, précise Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien français à Boualem Sansal et ancienne ministre des Affaires Européennes. Le gouvernement et le président Tebboune se dirigeraient vers une condamnation, suivi d’une libération la semaine suivante. Une grâce présidentielle."
"Ce procès s’est passé en catimini, sans avocat. Personne n’était au courant. Il s’est vu demander par ses avocats algériens commis d’office de se débarrasser de son avocat parce que juif. Face à cet antisémitisme d’état, il avait décidé de se défendre seul. Nous avons les minutes du procès, qui sont lunaires. En réalité, ce qui est reproché à Boualem Sansal est essentiellement d’avoir échangé des SMS sous forme de plaisanteries avec un ancien ambassadeur de France et l’actuel."
"On reproche à Boualem Sansal d'avoir envoyé des SMS sous forme de plaisanterie à l'ancien et au nouveau ambassadeur de France... Ce procès en catimini est fabriqué" dénonce @noellelenoir #GrandMatinhttps://t.co/HC9Kj3D3Ee pic.twitter.com/4Q1cpENZ4T
— Sud Radio (@SudRadio) March 25, 2025
Comme du temps des goulags en URSS
"En raison de ces échanges avec une « puissance étrangère », il pourrait être condamné à dix ans de prison, explique Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien français à Boualem Sansal et ancienne ministre des Affaires Européennes. C’est quand même le scandale du siècle : embastiller un écrivain pour avoir écrit en français des livres interdits en Algérie. On est dans un contexte purement politique. Il le gracierait car les liens ont repris avec le président de la République. Mais je crois que le pouvoir algérien, la sécurité militaire et son porte-parole, le président Algérien, se sont rendu compte que cela était défavorable aux intérêts algériens, et aux liens avec la diaspora de 7 millions de personnes en France."
"Il y a un changement de discours, on parle d’apaisement des deux côtés de la Méditerranée. C’est de la politique fiction mais il pourrait être déchu de la nationalité algérienne puis expulsé. C’est ce qui se faisait jadis en URSS quand on sortait du goulag. On peut l'espérer, mais il faut être très prudent." Une manifestation est organisée à Paris, en présence ces présidents des deux chambres ainsi que de la maire de Paris et de David Lisnard.
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