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Affaire Nahel : "On ne peut rien reprocher à la justice"

Par Jean Baptiste Giraud

Les conséquences de la mort de Nahel et les réactions des politiques. Thibault de Montbrial était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 29 juin 2023 dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

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"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : La mort du jeune Nahel a causé de nouvelles violences la nuit du 28 au 29 juin 2023. Le policier à l'origine du tir mortel est toujours en garde à vue. Mais le temps de la justice et le temps de la passion vont à deux vitesses distinctes.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : "C’est extrêmement difficile pour l’institution judiciaire de vivre dans sa bulle"

Dans l’affaire Nahel, le jeune homme de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle durant lequel il s’est rendu coupable de refus d’obtempérer, les versions sont nombreuses. Alors que le policier clame la légitime défense, la vidéo qui a tourné sur les réseaux sociaux semble montrer le contraire. Les enquêtes devront éclaircir les responsabilités et le déroulement des faits. "Dans un cadre extrêmement passionnel comme celui que nous vivons", explique Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, "c’est extrêmement difficile pour l’institution judiciaire de vivre dans sa bulle et de continuer à un rythme qui est nécessairement imparfait par rapport au rythme de l’émotion". La mort de Nahel le 27 juin 2023 a en effet conduit à des émeutes dans plusieurs villes de France.

"On ne peut rien reprocher à la justice"

Pour garder "un peu de raison" dans ce moment que l’avocat estime "de bascule", il est important "de rappeler que la justice a parfaitement réagi". "À peine les faits connus, il y a eu deux enquêtes qui ont été ouvertes", souligne Thibault de Montbrial. Les enquêtes portent sur la légitimité du tir du policier et sur le comportement du conducteur. "Donc, on ne peut rien reprocher à la justice."

Le président de la République et la Première ministre "ont eu des propos totalement sidérants"

Selon le président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, Gérald Darmanin a été exemplaire dans sa réaction. Il a "exprimé la légitime émotion de chacun, il a dit qu’il serait attentif aux conclusions de l’enquête et que, le cas échéant, il prendrait une mesure de suspension". Mais le président de la République et la Première ministre "ont eu des propos totalement sidérants". "Ils se sont permis de préjuger", estime l’avocat.

 

Il revient surtout sur le terme "inexcusable", employé par Emmanuel Macron et qu’il "n’aurait pas dû utiliser". "Il met, ce faisant, une grosse pression sur la justice." Les décisions qui seront prises seront analysées "à l’aune de ce qu’a déjà dit le président de la République", analyse Thibault de Montbrial.


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