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"Il faudra 15 à 20h d’activité obligatoires pour toucher le RSA " selon Jean-Christophe Combe

Par JBG

"Parmi les allocataires du RSA, il y a un certain nombre qui ne peuvent pas travailler". Jean-Christophe Combe était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le lundi 12 juin 2023 dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

RSA
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : mise en place d'un chèque alimentaire, changement du RSA, modification des conditions de l'AME, place dans les crèches, Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, répond aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : "L’aide alimentaire est une porte d’entrée vers un accompagnement social"

Sur la proposition du gouvernement de mettre en place un chèque alimentaire, Jean-Christophe Combe explique que le chèque "existe déjà. C’était une proposition issue de la convention citoyenne sur le climat. L’idée était simple, c’était de permettre à des familles modestes d’accéder à des produits de qualité". Il explique ensuite les différents enjeux de cette mesure sociale. "Il y a une dimension sociale puisque les ménages les plus modestes ont moins les moyens d’accéder à ces produits. Aujourd’hui, c’est 17% de la population qui est atteinte d’obésité. Deux fois plus chez les familles modestes. Donc cet enjeu de santé aussi est important. Et puis un enjeu environnemental. L’idée c’était de promouvoir des produits locaux pour les familles. Donc c’est un cahier des charges complexes. On a mis en place un fonds d’aide alimentaire durable qui s’est transformé en programme que je suis en train de déployer : le programme mieux manger pour tous, de 60 millions d’euros. Il sera déployé sur les territoires. C’est un format chèque qui peut être distribué par des associations humanitaires". Mais ce n’est pas tout. Ce qu’il faut aussi, c’est de l’accompagnement pour sortir de ces difficultés. "Souvent, l’aide alimentaire, c’est une porte d’entrée vers un accompagnement social plus global".


Sur les changements autour de l’aide médicale d’État, l'AME, "on peut ouvrir des discussions", reconnait le ministre. "C’est une question humanitaire et une question de santé publique. Il n’y a aucun médecin dans notre pays qui refusera de soigner quelqu’un en fonction de sa situation administrative. On peut ouvrir les discussions, mais moi je ne sais pas ce que ça veut dire. On parle quand même d’enfants, de femmes, d’êtres humains qui seraient en difficulté sur notre territoire, il faut les soigner".

RSA : "Moi, je pense que la meilleure des politiques sociales c’est le travail"

France travail va remplacer Pôle-emploi. Il y a une expérimentation en cours dans 18 départements et les allocataires du RSA devront effectuer 15 à 20h d’activité par semaine. "Ce sera obligatoire", précise Jean-Christophe Combe. "Elle n’est pas inscrite dans le projet de loi parce que c’est une obligation qui va devoir s’adapter à la situation des personnes. Parmi les allocataires du RSA, on sait qu’on en a un certain nombre qui ne peut pas travailler, auquel cas on leur proposera un accompagnement particulier. Ce qui est important aujourd’hui, c’est de se dire qu’on est quasiment arrivé au plein-emploi, qu’on a des dizaines de milliers de postes vacants. Et qu’on a des personnes qui ont des difficultés à accéder au marché de l’emploi. Moi, je pense que la meilleure des politiques sociales, c’est le travail. Ce qu’on peut faire, c’est d’adapter et d’investir massivement sur leur accompagnement. Ça peut être par de la formation, par des stages d’immersion en entreprise. Ce n’est pas du bénévolat déguisé ou du travail dissimulé. Ce ne sera pas inscrit dans la loi. La personne va y être obligée pour toucher le RSA. C’est une logique de droit et de devoirs. Le mode d’accompagnement dépendra de la personne".

"L’engagement du président de la République, c’est de répondre à la première attente des parents dans notre pays", répond le ministre des Solidarités à la question de l'augmentation des places en crèches. "C’est-à-dire de trouver une place d’accueil pour leur enfant. C’est important puisque aujourd'hui, il y a 150.000 femmes dans notre pays qui renoncent chaque année à un emploi pour mieux accompagner leur enfant. Donc si on veut la société du plein emploi, il faut leur permettre d’accueillir un mode d’accueil, une place en crèche, une assistante maternelle ou autre. Donc l’idée, c’est de leur offrir cette possibilité partout sur le territoire et accessible d’un point de vue financier. Mais il faut trouver des professionnels et on a un vrai souci aujourd’hui d’attractivité de ces métiers", reconnait Jean-Christophe Combe.

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