Armée : en moins de quinze ans, le budget des armées aura plus que doublé, si la trajectoire de la nouvelle loi de programmation militaire 2024-2030, présentée mardi 4 avril en Conseil des ministres, est bien respectée.
Armée : "Conforter la crédibilité de la dissuasion nucléaire"
Thomas Gassilloud, député Renaissance du Rhône, reconnaît "un effort considérable parce que les risques du monde sont considérables". Dans un contexte où "le monde devient de plus en plus dangereux", "on adapte les moyens de nos armées en conséquence" souligne-t-il. Concernant l'utilisation de cet argent, le député assure qu'il n'y aura "rien de trop, que le nécessaire". "On a fait le choix depuis une trentaine d'années d'avoir une armée en plus petite quantité. Les risques redeviennent importants dans le monde et c'est pourquoi on adapte à nouveau notre posture". La première priorité est de renforcer "la crédibilité de la dissuasion nucléaire française".
Cela implique des investissements permanents pour renouveler les capacités des sous-marins et des avions, qui représentent respectivement la composante océanique et aéroportée de la dissuasion. De nouveaux sous-marins seront construits pour remplacer ceux existants et maintenir une présence constante en mer. Le député confirme par ailleurs la mise à l'eau d'un nouveau porte-avions à propulsion nucléaire en 2036. Sa mise en service est prévue en 2040. "Il viendra remplacer le porte-avions Charles de Gaulle qui sera retiré du service dans une vingtaine d'années". Thomas Gassilloud précise que ce porte-avions sera baptisé par le président de la République avant la fin du quinquennat, mais son nom n'a pas encore été dévoilé.
"Il faut être présent sur le champ cyber"
Le renouvellement de l'artillerie pour l'adapter avec une artillerie plus puissante et plus moderne est également prévu. "L'artillerie est un point qui avait été un peu délaissé depuis les années 2000" explique Thomas Gassilloud. Concernant les stocks de munitions, le député reconnaît "qu'ils sont arrivés à des niveaux qui étaient trop bas". "La loi de programmation militaire a prévu un effort et dès l'année 2023, nous avons ajouté 500 millions d'euros pour les renforcer" .
Thomas Gassilloud insiste également sur l'importance d'être présent "sur le champ cyber, dans les grands fonds marins et dans l'espace exo-atmosphérique". "On a besoin d'investir pour garder la supériorité opérationnelle dans l'ensemble de ces milieux". Le député précise enfin que le service national universel (SNU) n'a jamais été prévu pour être financé par l'armée. Il se dit "favorable à ce qu'on le rende obligatoire dans certains départements pour expérimenter la généralisation", avant de décider s'il convient de l'étendre à l'ensemble du pays.
💥 💸 Armée : 413 milliards jusqu’en 2030
🎙 "Il n’a jamais été prévu que l’armée paie pour le SNU", explique @tgassilloud
Il se dit "favorable à ce qu’il soit rendu obligatoire dans certains départements pour favoriser l’expérimentation"
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— Sud Radio (@SudRadio) April 4, 2023
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