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Climat : "Depuis le rachat de Twitter, de nombreux climatosceptiques sont revenus"

Par Aurélie Giraud

Le nombre de climatosceptiques est-il en progression ? Serge Zaka, conférencier et consultant indépendant en agroclimatologie, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 26 mai dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

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"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

Malgré les records de température et la sécheresse, les spécialistes du climat se heurtent à une hostilité croissante de ceux qui réfutent l’idée du réchauffement climatique.

Climat : "Depuis le rachat de Twitter, de nombreux climatosceptiques sont revenus"

Le réchauffement climatique n'est pas une réalité pour certains. Les climatosceptiques ont remplacé les covidosceptiques. Ce sont presque les mêmes, ils sont nombreux et très actifs sur les réseaux sociaux souligne Jean-Jacques Bourdin. "Je les rencontre de façon virtuelle sur les réseaux sociaux. Surtout depuis l'an dernier, depuis qu'on a eu les 3 canicules et la sécheresse" explique Serge Zaka. "Et surtout aussi depuis le rachat de Twitter, de nombreux climatosceptiques sont revenus. Avec des comptes certifiés qui les ont payés pour encore plus résister. Et des petites pastilles bleues histoire de se rendre encore plus intéressants".

"Ils tentent d'exister malgré tous les faits scientifiques" déplore-t-il. "Plus les faits scientifiques s'accumulent par rapport aux changements climatiques, comme les feux de forêts, plus ils exagèrent pour pouvoir exister". Le réchauffement climatique se poursuit-il malgré les caprices de la météo ? Serge Zaka dénonce du "cherry-picking", qui consiste à ne regarder qu'une petite partie des données pour tirer une conclusion générale. "Les climatosceptiques regardent ces 7 derniers années, où le climat est plutôt stable à l'échelle de la planète. Mais si on prolonge sur un siècle, c'est un réchauffement par paliers". "Il faut regarder l'ensemble sur le siècle passé et ne pas confondre météo et climat".

20 jours d'avance sur les dates de floraison depuis 100 ans

Charles, étudiant à Bordeaux, constate lui aussi la présence de nombreux climatosceptiques sur Twitter. "Il est apparu très récemment une info sur la température à Paris qui n'a pas dépassé 25 degrés depuis le début de l'année. La première fois depuis 14 ans. Les climatosceptiques ont rebondi dessus". "Un exemple parfait de cherry-picking" pour Serge Zaka. "Généraliser les données d'une ville dans le monde". L'auditeur ne comprend pas la tendance à défier les climatologues. "La hausse des températures globale est expliquée par les scientifiques et non par les politiciens. Les scientifiques n'ont aucun intérêt à mentir là-dessus".

 "Nous, les scientifiques, on parle beaucoup plus de chaleur que de froid" ajoute Serge Zaka. "Il y a sept à neuf fois plus de records de chaleur que de froid, il n'y a pas de compensation. C'est le principe du changement climatique". Par ailleurs, "Le rapport du GIEC, de plusieurs milliers de pages, est édité depuis 30 ans ou même 40 ans" tient-il à souligner. "Mais au-delà de ce rapport, il faut regarder les écosystèmes et l'agriculture". "On regarde par exemple les dates de floraison des arbres fruitiers : on gagne 20 jours sur la date de floraison depuis 100 ans". "Il suffit regarder de l'environnement. On peut constater le réchauffement climatique sur une vie humaine".

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