Lors de son allocution du lundi 17 avril, Emmanuel Macron a affirmé que "La porte sera toujours ouverte" aux syndicats. Afin "d'ouvrir une série de négociations sur des sujets essentiels". Qu'en pensent les syndicats ?
Fabrice Coudour : "Emmanuel Macron nous brandit le majeur et pense qu'il va reprendre la main"
Après la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français pour ouvrir une série de négociations sur des sujets essentiels, tels que l'amélioration des revenus des salariés et des conditions de travail. "Promulguée ou pas, la colère est toujours là" affirme Fabrice Coudour. "Après un passage en force sur tous les tableaux, on ne peut pas tourner la page. Parce que cette colère de la rue, cette démocratie sociale, n'est pas entendue". "Emmanuel Macron nous brandit le majeur et pense qu'il va reprendre la main" fustige-t-il.
📢 Allocution d’Emmanuel Macron - #Macron20h
🎙 "Il ouvre les portes une fois que tout est plié" pour Fabrice Coudour, secrétaire Fédéral FNME-CGT
"Cette démocratie sociale n'est pas entendue. Maintenant que l'index senior est retiré, Macron nous brandit le majeur" pic.twitter.com/uAcJuIZzTg
— Sud Radio (@SudRadio) April 18, 2023
"Je ne crois pas qu'on sera ouvert à discuter sans ce préalable de retirer cette réforme ou de faire que la loi ne soit jamais appliquée" précise Fabrice Coudour. Selon lui, "les travailleurs de notre secteur, mais aussi plus largement les autres travailleurs, sont contre cette réforme". Ils continueront à se battre pour son retrait. "La lutte est loin d'être finie pour nous donc on va peut-être rentrer dans une période d'espèce de guérilla" prévient-il. "Pour nous, la bataille elle est pas terminée". La CGT appelle à se mobiliser les 20 et 28 avril de mobilisation, et "à un grand 1er mai". "Et surtout, au milieu de tout ça, on soutiendra toutes les formes d'action qui permettront de faire plier Macron".
"Le problème c'est d'avoir le courage politique en face, de les entendre et surtout de les appliquer"
Fabrice Coudour insiste sur la nécessité d'aborder des questions comme l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, la reconnaissance des tâches pénibles et l'augmentation du pouvoir d'achat. Il rappelle les revendications de la CGT : "la retraite à 60 ans, les 32 heures pour qu'il y ait plus d'emplois, plus de salariés. Évidemment, mieux rémunérés avec un minimum du SMIC à 2.000 euros". Il y a également "une vraie reconnaissance qui est imposée autour de la pénibilité des emplois".
Il confirme que la CGT a des propositions. "Des propositions, on est en capacité d'en faire plein". Mais selon lui, "Le problème c'est d'avoir le courage politique en face, de les entendre et surtout de les appliquer". Le syndicaliste invite à un vrai débat sur le travail et le rôle des syndicats, en soulignant qu'il est temps de répondre "à l'intérêt des individus du pays, c'est-à-dire des jeunes et des travailleurs". Et non à une "politique politicienne", basée "sur des indicateurs ou sur un marché libéral ou sur des indicateurs financiers".
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