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Grève des routiers : "On n'appelle pas au blocage mais à l'arrêt" assure Patrick Blaise

Par Aurélie Giraud

Grève : des blocages routiers dans toute la France dès lundi 6 mars. Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT Route, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 6 mars dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

grève routiers
Grève : les transporteurs routiers entrent dans la danse. © AFP

Grève : la journée de mardi 7 mars s'annonce terriblement perturbée. Les syndicats veulent bloquer le pays et les chauffeurs routiers, discrets lors des premières mobilisations contre la réforme des retraites, mènent des actions depuis dimanche soir 5 mars.

Grève des routiers : "Nous essayerons au maximum de ne pas gêner la population"

"Depuis le début, à l'appel de nos confédérations, de nombreux transporteurs se sont mobilisés dans tous les cortèges, dans toute la France", souligne Patrick Blaise. "Nous sommes très présents car on va être impactés lourdement, surtout vu la pénibilité de nos métiers. Pendant le Covid, on a été considérés comme des salariés essentiels", rappelle-t-il. "Que ce soit de la logistique, du transport sanitaire, par autocar, de fonds". "On prend ce recul de l'âge de 2 ans supplémentaires pour une double pénalité".

"La branche route a appelé à la mobilisation à partir de demain, comme les confédérations l'ont demandé", précise le secrétaire général de la CFDT Route. "Il y aura dès demain une forte mobilisation de notre côté". Pour autant, "on n'appelle pas au blocage", tient-il à préciser. "Ce mot me choque, nous, on appelle à l'arrêt. On a tracté, on a essayé de mobiliser les salariés pour qu'ils se prennent en main et soient à l'arrêt. Nous essayerons au maximum de ne pas gêner la population. C'est plus important pour nous de travailler au niveau de la profession".

"Il n'y aura pas d'opérations escargot"

"Nous serons dans les zones logistiques, les centres routiers", explique Patrick Blaise. "Nous serons très nombreux dans de nombreux points, dans toutes les régions. Ça pourra occasionner quelques perturbations légères de transport mais le but recherché n'est pas celui-là", insiste-t-il. "Il n'y aura pas d'opérations escargot. Du barrage filtrant pour les professionnels, les poids lourds, pour expliquer aux conducteurs l'intérêt pour eux que la réforme ne passe pas".

Le gouvernement s'est engagé à maintenir le dispositif de congé de fin d'activité. Pour prendre en compte la pénibilité de leur travail avec un départ à la retraite plus tôt, aujourd'hui fixée à 57 ans. Si la réforme est mise en place, "ça passe à 59 ans, soit 2 ans de plus", confirme Patrick Blaise. "Les salariés cotisent pour obtenir ce départ. Passer de 57 à 59 ans pour certains c'est très pénible, surtout pour beaucoup qui ont commencé à rouler dès 21 ans". "Nous serons aussi mobilisés mercredi pour la journée de la femme, c'était déjà une manifestation qui était prévue". Si le gouvernement reste intransigeant, "on va continuer à suivre les appels des confédérations", assure-t-il. "Ce ne serait pas un désaveu de l'État de prendre en compte la demande de ces salariés".

 

 

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