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Maladie de Parkinson : "On trouve des facteurs génétiques et environnementaux"

Par Aurélie Giraud

La maladie de Parkinson gagne du terrain, l’inquiétude grandit. David Devos, neurologue et pharmacologue, spécialiste des mouvements anormaux au CHU de Lille, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 11 avril dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Bourdin Parkinson
Louis Margueritte était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 29 mars dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Le 11 avril 2023 se tient la Journée mondiale de la maladie de Parkinson. 270.000 Français sont touchés, 25.000  personnes sont diagnostiquées tous les ans et en 2030, le nombre de patients pourrait augmenter de 56%, avec un ­Français sur 120 de plus de 45  ans touché. Parmi eux, de plus en plus de jeunes : les moins de 60  ans représenteraient aujourd’hui 20% des malades.

"La pollution, les pesticides et les métaux lourds peuvent directement entraîner une maladie de Parkinson"

D'après le professeur Devos l'augmentation du nombre de malades s'explique en grande partie par le vieillissement de la population et un environnement de plus en plus toxique. "Plus on vieillit, plus on a un risque élevé d'avoir un Parkinson". "Le problème n'est pas d'avoir un peu de syndrome parkinsonien à 87 ans, mais c'est qu'il y a beaucoup de jeunes gens qui ont la maladie de Parkinson" s'inquiète le professeur. "À 30, 40, 50 ou 60 ans, avec un impact très important sur la vie quotidienne".

 

"Il n'y a pas une maladie de Parkinson, il y a plein de maladies de Parkinson très différentes" explique par ailleurs le professeur Devos. Les causes de la maladie de Parkinson sont multiples et parmi elles, on trouve des facteurs génétiques et environnementaux. Le Professeur Devos mentionne notamment la pollution, les pesticides et les métaux lourds, "qui vont directement entraîner une maladie de Parkinson". "Ce qui est compliqué, c'est que pour un individu donné, on ne sait pas tout l'ensemble des causes" ajoute-t-il. La maladie met souvent plusieurs années à être diagnostiquée, car ses symptômes peuvent être attribués à d'autres causes.

 

Traitements : "On a des espoirs à très court terme"

La maladie de Parkinson se manifeste différemment d'une personne à l'autre, avec des symptômes communs tels que la lenteur, la raideur et parfois le tremblement. Mais la maladie peut également provoquer des troubles du sommeil, de la constipation, de l'humeur triste et d'autres problèmes. "C'est une maladie de l'automaticité" précise le professeur Devos. "Cet automatisme se crée moins bien, plus lentement et c'est ça la malice de Parkinson". Pour les personnes atteintes de Parkinson, il est essentiel de comprendre leur maladie et de bien se soigner. "Il faut être suivi par des experts de la maladie, c'est très important".

Concernant les traitements, "beaucoup marchent de manière quasi miraculeuse, comme la stimulation cérébrale profonde ou les traitements à base de dopamine" souligne le professeur Devos. "Mais malheureusement, ce ne sont que des traitements symptômatiques". Aucun traitement ne guérit ni ne ralentit la progression de la maladie. Cependant, il reste optimiste : "Il n'y a jamais rien d'impossible dans la vie, c'est juste beaucoup plus compliqué de traiter le cerveau que de traiter d'autres organes". Des essais thérapeutiques sont en cours et pourraient bientôt apporter des résultats encourageants.

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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