"Parlons Vrai chez Bourdin" : Le comédien Pierre Palmade a reçu 8 injections de 3-MMC, entre 12h et le moment de son accident de voiture, selon une source proche de l'enquête. Cette drogue fait partie des nouveaux produits de synthèse et entraîne une forte dépendance.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "Plus de 400 molécules différentes"
L'affaire Palmade révèle aux yeux du grand public l'existence de nouvelles drogues, de nouveaux produits de synthèse. Le comédien s'était injecté à huit reprises des doses de 3-MMC, un produit chimique synthétisé en laboratoire, appartenant à la famille chimique des cathinones. "À l'origine, cela vient d'une plante, le khat, que l'on retrouve en Éthiopie. Elle était mâchée pour avoir des effets stimulants", explique le professeur Nicolas Simon. De cette plante, une molécule a été extraite puis transformée.
Des laboratoires clandestins qui produisent des dérivés chimiques de la molécule. "Il existe plus de 400 molécules différentes, les laboratoires sont sans arrêt en train d'en créer de nouvelles pour échapper aux contrôles et à la surveillance et rendre les dépistages plus compliqués", rapporte le professeur de médecine. Des laboratoires sophistiqués qui nécessitent un vrai savoir-faire pour "être capable de faire la synthèse chimique, la transformation chimique et la purification", souligne Nicolas Simon.
"Des effets plus exacerbés, des risques plus importants"
Si ces produits sont nouveaux pour le grand public, les addictologues y sont confrontés depuis une dizaine d'années. "Chaque drogue a aujourd'hui ses dérivés synthétiques beaucoup plus dangereux et plus addictogènes", confirme le médecin. Des dérivés créés à partir du cannabis, de la cocaïne, ou de l'héroïne.
La cathinones donne des effets "d'énergie accrue, une facilité de contact envers les autres, une augmentation de la libido, un sentiment de toute puissance", décrit l'addictologue de l'APHM. "Des effets qui ressemblent à la cocaïne en plus exacerbés et avec des risques beaucoup plus importants", prévient-il.
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