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Parlons Vrai chez Bourdin : "En l’état, je ne voterai pas cette réforme" affirme Richard Ramos

La réforme des retraites et les manifestations, au premier jour de la grève contre le projet de loi. Richard Ramos était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 19 janvier 2023 dans "Parlons Vrai chez Bourdin". 

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"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : jeudi 19 janvier 2023, c’est le premier jour de la grève contre la réforme des retraites. Une grève dont la mobilisation s’annonce importante, selon les syndicats qui font front uni.

 

"Parlons Vrai chez Bourdin" : la réforme des retraites est "complètement hors-sol"

Julien, technicien dans le matériel médical, va aller manifester à Paris. Ce n’est pas sa première manifestation : "j’ai été un habitué à une grande époque" mais aujourd’hui, il s’est "beaucoup calmé", confie-t-il. "Dans mon expérience de manifestant, j’ai toujours l’impression que ça ne sert un peu à rien de manifester entre République et Nation." Pour autant, ce droit, constitutionnel, "si on l’abandonne, il nous sera retiré de facto ad vitam aeternam".

La réforme des retraites est "complètement hors-sol", juge-t-il. "Elle ne prend pas du tout en compte la pénibilité du travail et la fatigue du corps humain aujourd’hui." Il rappelle qu’après 60 ans, de nombreux travailleurs "ne sont plus en capacité de travailler". Et dans certains métiers, comme les infirmières en maison de retraite, cela a un impact sur la qualité des soins. "Et il y a tellement d’autres métiers qui sont usants, fatigants..." Or, souligne Julien, "les gens qui prennent les décisions, eux, ils ont une sécurité". "Les députés ont leur retraite qui est assurée au bout de cinq ans", rappelle-t-il.

Une critique que Richard Ramos, député Modem du Loiret, tient à balayer. La retraite, "elle n’est pas assurée", affirme-t-il. "Député, d’abord, c’est pas un métier." Et, de plus, "on s’est remis au régime commun". Un changement qui a eu lieu en 2017. Aujourd’hui, souligne le député, c’est une retraite de 600 euros qui est garantie à la fin du mandat. "Avant 2017, c’était 1.200 euros."

 

"Un député qui ferait grève, personne sera dérangé"

La réforme est présentée par le gouvernement comme une solution, si ce n’est la seule, pour rééquilibrer le régime. Le nombre d’actifs par travailleur est en effet en baisse, et continuera de baisser. Julien juge néanmoins que si "c’est une réalité" que la baisse des actifs, l’analyse du gouvernement est "contredite par beaucoup de rapports". "On crie au loup, mais je pense qu’on cherche à renflouer l’État, parce que l’État a dépensé beaucoup d’argent pour protéger les actionnaires, pour protéger les grosses entreprises, au détriment des salariés qui font la richesse de ce pays."

Julien demande que "les métiers qui ont un impact le plus négatif en cas de grève, soient les métiers les plus valorisés, parce que ce sont eux qui sont essentiels". Inversement, "un député qui ferait grève, personne sera dérangé". Il demande également "qu’on taxe bien comme il faut les milliardaires qui se gavent". Il espère même voir les 44 milliardaires les plus riches de France "faire une manifestation" pour voir "combien de personnes ça gêne".

 

Grève contre la réforme des retraites : "L’intersyndicale d’Airbus a dû affréter 42 bus"

La manifestation, à Toulouse, a commencé tout juste après 10 heures. Christine Bouillot, correspondante Sud Radio, est présente. "La tête de cortège, je n’ai pas réussi à la joindre tellement la manifestation est dense et compacte", explique-t-elle. Il y a "beaucoup, beaucoup de monde". L’appel à la grève a été entendu. "L’intersyndicale d’Airbus a dû affréter 42 bus" afin d’emmener les salariés au lieu de la manifestation.

Dans la manifestation toulousaine, de nombreux jeunes, nouveaux grévistes. Ils manifestent contre la réforme des retraites qui les touche personnellement, mais qui touche aussi leurs parents.

 

La réforme ne doit pas être faite "contre les Français"

Richard Ramos, député de la majorité, est également contre la réforme. "Je l’ai dit, je le répète : en l’état, je ne voterai pas cette réforme." Et il n’est pas le seul député de la majorité à avoir cet avis, ce qui risque de miner la capacité du gouvernement à faire adopter le texte.

"Il faut une réforme des retraites, parce que contrairement à ce qu’on explique, il y aura quand même du déficit." Mais le député du Loiret juge que la réforme ne doit pas être faite "contre les Français". "Et il faut arrêter certains politiques et technocrates qui nous expliquent qu’il faut faire preuve de pédagogie." Pour Richard Ramos, vouloir faire preuve de pédagogie c’est dire "je vais t’expliquer pourquoi j’ai raison, t’es un con". Or, pour lui, "il faut faire ensemble".

S’il est pour une réforme du régime, Richard Ramos juge que celle présentée par l’exécutif n’est "pas la bonne réforme". "Il fallait une réforme à points."


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