"Parlons Vrai chez Bourdin", l'actualité du jour commentée et débattue par Jean-Jacques Bourdin et ses invités. Chômage partiel, taxation des super-profits, aides aux entreprises : Stéphanie Pauzat a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin. "Les TPME représentent 240.000 entreprises et 4 millions de salariés, plus de 98% du tissu économique français".
"Parlons vrai chez Bourdin" : faut-il taxer les super-profits ?
Faut-il réactiver le chômage partiel ? "C'est une des mesures qu'on demande, explique Stéphanie Pauzat. Dans les entreprises où les factures explosent, qui parfois sont obligées d'arrêter leur activité. On ne dit pas qu'il faut le rouvrir de façon massive comme en 2020, mais c'est une solution qui peut aider les entreprises à s'en sortir. On le demande d'autant plus que la hausse énergétique, celle des prix des matières premières peut diminuer la croissance et entraîner de grosses difficultés économiques".
Faut-il taxer les super-profits ? "Chacun doit prendre ses responsabilités dans la société dans laquelle on est aujourd'hui, estime Stéphanie Pauzat. Dans les très petites et moyennes entreprises, on a peu cette notion de super-profits". "Ce sont des chefs d'entreprises plutôt responsables et le rapport que l'on a avec nos équipes et notre entreprise est radicalement différent que ce que l'on peut vivre dans des plus grosses structures où il y a des super-profits".
Pour elle, "il faut regarder au cas par cas, ne pas faire de règle générale. Il faut que tout le monde soit responsable y compris les donneurs d'ordres et les pouvoirs publics qui doivent montrer l'exemple". Taxer les super-profits "aurait pour conséquences des fuites d'entreprises à l'étranger, une perte de la compétitivité du pays et une perte d'industrialisation, prévient-elle. Il faut être vigilant".
"On parle d'abondance mais entre juin 2021 et juin 2022, c'est l'État qui a le plus profité !"
L'État doit-il continuer à aider les entreprises ? Le président de la CPME demande la continuité des aides. "Il faut continuer à accompagner les entreprises pour qu'elles demeurent compétitives et qu'on n'ait pas demain des défaillances à tour de bras, confirme Stéphanie Pauzat. On demande un étalement des PGE depuis très longtemps. On sent bien que la rentrée va être difficile. On voudrait pouvoir étaler les dettes des entreprises sans qu'il y ait une mise en défaut de paiement".
Est-ce à l'État de prendre en charge les difficultés des entreprises ?, interroge Jean-Jacques Bourdin. "On est les premiers à avoir dit qu'il faut arrêter le 'quoi qu'il en coûte', souligne Stéphanie Pauzat. On ne demande pas une subvention mais un étalement de la dette. Il faut aussi que les banques prennent leurs responsabilités".
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🗣@PauzatStephanie : "On demande un étalement de la dette pas une subvention. Les banques doivent aussi prendre leurs responsabilités !" pic.twitter.com/sao9WgVC7z— Sud Radio (@SudRadio) August 29, 2022
"On parle d'abondance mais entre juin 2021 et juin 2022, c'est l'État qui a le plus profité !, souligne-t-elle. Trente-six milliards de recettes supplémentaires. On peut peut-être lui demander de continuer à accompagner les entreprises sur cette période difficile, de manière intelligente. L'idée n'est pas d'arroser sur le sable mais d'accompagner les entreprises qui en ont besoin. Qui étaient viables et qui doivent le rester".
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