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Parlons Vrai chez Bourdin : "Il faut être un magicien pour intercepter un rodéo urbain"

Les rodéos urbains n’en finissent plus en France. Doit-on autoriser les policiers à percuter volontairement les délinquants de la route ? Pour en parler, Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat Alliance Bouches-du-Rhône, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le lundi 24 avril dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Jean-Jacques Bourdin agression maire
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

Un jeune homme de 19 ans, mort à Rennes (Ille-et-Vilaine) en juin, deux enfants grièvement blessés à Pontoise (Val-d’Oise) le 5 août, deux adolescents blessés au Verdon-sur-Mer (Gironde) le 7 août. Les autorités s’inquiètent de la multiplication des accidents liés aux rodéos urbains, cette pratique où des adeptes du cross s’élancent à moto en pleine ville et réalisent des acrobaties.

Les victimes des rodéos urbains se multiplient et certains politiques comme François Jolit (Horizons) suggèrent d’autoriser une méthode d’interpellation jugée dangereuse par la loi française. Celle-ci est en vigueur à Londres. Comment la police doit-elle réagir face à ces dangers de la route ? Réponse avec Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat Alliance Bouches-du-Rhône.

"Parlons Vrai chez Bourdin" : comment la police doit-elle réagir face aux rodéos urbains ?

"Parlons Vrai chez Bourdin" : "On souhaiterait pouvoir aller au contact"

"Bien sûr que l’on souhaiterait que cela soit permis. Il faut savoir ce que l’on veut. On nous parle des rodéos urbains à longueur de journée et à juste titre. Des gamins sur des motos prennent des risques inconsidérés dans des galeries commerciales. C'est de plus en plus fou. On nous demande aujourd’hui de trouver des solutions pour intercepter ces gamins. Il faut bien comprendre que quand on est un flic de terrain, s’ils ne s’arrêtent pas, on ne peut pas les intercepter", explique Rudy Manna sur Sud Radio.

"Il faut que la loi évolue. Sinon on sera toujours dans un cadre légal extrêmement difficile pour les policiers. On n’arrive pas à travailler normalement pour la mission qu’on nous a donnée, avec un cadre légal comme celui-là. Il faut soit le faire évoluer, soit on laisse tomber et on ne les interpelle pas", ajoute le secrétaire départemental du syndicat Alliance Bouches-du-Rhône.

"Le but n’est pas de faire tomber un gamin en scooter"

Certains politiques, comme François Jolit, ont exprimé leur volonté de mettre en place un tel système. Ce dernier existe à Londres, et il est très encadré. "On est quand même des gens intelligents et le but n’est pas de faire chuter un gamin en scooter. On n’a pas envie de ça. Ce contact tactique pourrait être utilisé dans un cas de délit de fuite, après un vol à l’arrachée. Maintenant, si c’est un gars qui n’a juste pas le permis, bien sûr c’est plus compliqué", lance Rudy Manna.

 

 

Ce dernier conclut en rappelant qu’un policier, "s’il ne fait rien, on le montre du doigt, et s’il fait quelque chose, on le montre du doigt également". "C’est ça notre énorme difficulté aujourd’hui. C’est très compliqué d’agir. Et pourtant, croyez-moi, nous avons envie de les interpeller. Il ne faut pas se leurrer. Mais on ne peut pas le faire", conclut-il.

Prenez la parole en appelant le 0 826 300 300

Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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