"Parlons Vrai chez Bourdin" : dans les supermarchés, aucun rayon n’est épargné par l’inflation. Pourtant, la grande distribution affiche des chiffres d’affaires et des bénéfices à la hausse. Olivier Dauvers, Journaliste et spécialiste de la grande distribution, livre des éléments d'explication sur ces bénéfices.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "l’inflation va encore continuer quelques mois"
Interrogé sur l’avenir de l’inflation et le temps que pourrait encore durer les prix à la hausse, Olivier Dauvers accepte de se "livrer au jeu des pronostics ". "J’avais anticipé cette notion de mars rouge qui a ensuite été très popularisée. Il y avait une forme d’évidence : dès lors que les négociations entre les industriels et les distributeurs étaient terminées, il y aurait une répercussion assez rapide. C’est ce qu’on a vu. Le mois de mars a été le plus inflationniste que l’on ait jamais vu en France pour les courses alimentaires. On a passé ce pic d’inflation mais l’inflation va encore continuer quelques mois. Probablement jusqu’à l’été à un rythme moins élevé mais elle va continuer. Ça c’est une mauvaise nouvelle en apparence".
"La bonne nouvelle c’est qu’on peut anticiper ce que je vais appeler tout simplement un septembre vert ou une rentrée verte. À partir de cet été et probablement de manière très visible à la rentrée, on va voir dans les prix de nos produits en supermarché les conséquences de la baisse des cours et des matières premières que l’on voit. Si en septembre les prix des biscuits n'ont pas baissé, c’est que les marques s’en sont mis plein les fouilles". "Plus que les distributeurs, ce sont plutôt les marques parce qu’elles considèrent qu’elles le valent bien. Il va falloir qu’elles revoient une partie de leur prix parce que la matière première a baissé c’est un fait".
🗣 "Si en septembre, le prix des biscuits n'a pas baissé, c'est que les marques s'en sont mis pleins les fouilles !" @Dauvers70 pic.twitter.com/WsLf7flmSc
— Sud Radio (@SudRadio) April 26, 2023
"Les Français sont aujourd'hui dans une logique de déconsommation"
Concernant la croissance de chiffre d’affaires des distributeurs, Olivier Dauvers y voit "une croissance en trompe-l’œil". La hausse des chiffres d'affaires s'explique par la hausse des prix, "parce que quand vous avez 10% d’inflation et 10% de chiffre d’affaires, en réalité vous n'avez pas vendu un produit de plus. Désormais ce qu’il faut regarder ce ne sont plus les euros mais les produits qui passent en caisse. Et là malheureusement on voit aujourd’hui que les Français sont dans une logique de déconsommation. On achète plutôt moins qu’avant tout simplement parce qu’on a le pied sur le frein. En réalité, en nombre d’articles, les ventes baissent en supermarché et en hypermarché en ce moment".
💬 "Dans un hypermarché, toutes les semaines, il y a en moyenne 600 produits qui sont en promos !" @Dauvers70 pic.twitter.com/JGdyFOC71z
— Sud Radio (@SudRadio) April 26, 2023
Sur le mode de consommation, entre achats en supermarché ou auprès du producteur, Olivier Dauvers précise qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse puisque "chacun regarde ce qu’il veut. C’est très facile de vous dire quelle enseigne est la moins chère sur un produit qui est le même d’un magasin à l’autre. Sur les fruits et légumes, la difficulté c’est que ce ne sont pas les mêmes produits, ils ne sont pas comparables".
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